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Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) a lancé un appel
à l'ensemble des enseignants universitaires pour un arrêt de travail dans
l'ensemble des établissements universitaires du pays, durant la demi-journée du
mercredi 30 mai, ponctué par un sit-in devant les rectorats. Selon un
communiqué du CNES, rendu public hier, cette action de protestation vise à
dénoncer «la non-gestion et l'impunité qui sévissent dans le secteur et qui
entraînent des dégâts incommensurables, à l'image de la catastrophe de
Tlemcen».
Tout en se déclarant bouleversé et consterné par le terrible événement qui frappe la famille universitaire suite au décès de sept étudiants et d'une fonctionnaire au niveau de la cité universitaire Bakhti de Tlemcen, le CNES a tenu à présenter ses condoléances à l'ensemble des familles des victimes et à les assurer de son soutien. Le Conseil national des enseignants du supérieur, par le biais de ce communiqué, a tenu à interpeller «énergiquement» les pouvoirs publics pour que les «vrais responsables de ce drame répondent du sang de ces martyrs du savoir et que de vraies mesures soient prises afin «d'éviter que ne se reproduise ce genre de tragédie». Le conseil considère que ce drame «nous interpelle plus que jamais sur les conditions intolérables que vivent les étudiants dans les cités universitaires à cause de la légèreté qui caractérise la gestion au niveau des résidences universitaires». A ce titre, le CNES rappelle l'insécurité liée à la présence de personnes étrangères à l'intérieur des cités, l'insécurité à l'extérieur des résidences, l'hygiène catastrophique provoquant des intoxications récurrentes, la drogue, les coupures d'eau, d'électricité, etc. Le Conseil national des enseignants du supérieur signale que la gestion de ce secteur, qui consomme plus de 40% du budget de l'enseignement supérieur, a atteint un point de non-retour. «L'impunité outrancière et inquiétante, qui caractérise la gestion des œuvres universitaires et qui touche même certaines de nos universités à l'image d'Alger 2, de Batna, d'El-Oued, d'Adrar, de Sidi Bel-Abbès, encourage la déliquescence et la légèreté avec lesquelles certains responsables du secteur appréhendent le fonctionnement des universités, en général, et des cités universitaires, en particulier. Ceci doit impérativement cesser, ce secteur doit réellement être assaini et réformé sur de bonnes bases», conclut le communiqué. |
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