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La Confédération algérienne du patronat (CAP) emboîte le pas au Forum des
chefs d'entreprises (FCE) et fait à son tour un certain nombre de propositions
pour notamment améliorer l'environnement économique du pays. En effet, dans un
point de presse organisé, hier, à l'hôtel Hilton d'Alger, en marge de
l'assemblée générale de la CAP, le président de la Confédération, Boualem M'
Rakech, a proposé des mesures pour sortir de ce qu'il qualifie de «marasme
économique » en précisant que son organisation a toujours été la première à
s'impliquer et à suggérer des solutions concrètes en matière d'économie.
En tête de liste, le crédit documentaire (Credoc). Le responsable de la CAP demande une réforme de ce mode de paiement imposé aux importateurs depuis l'année 2009. Les « allègements » consentis lors de la dernière tripartie en faveur des entreprises importatrices de biens d'équipements, de matières premières et d'intrants, semblent dépassés, estime Boualem M'Rakech qui appelle à la mise en place d'un observatoire pour suivre régulièrement les effets du Credoc sur l'évolution de notre économie. Le responsable de la CAP propose au gouvernement dans le même cadre de revoir à la hausse le montant (4 millions de DA) toléré par le législateur pour l'importation de biens et d'équipement et ce, en utilisant la remise documentaire, voire même le transfert libre comme dans le passé, avant la promulgation de la loi de finances complémentaire 2009. En matière de foncier industriel, la CAP propose la création de zones d'activités privées pour permettre une expansion rapide des entreprises. Les facilitations accordées jusqu'ici aux entreprises privées pour l'accès au foncier industriel ne sont pas suffisantes, estime Boualem M'Rakech. Ce dernier affirme que les prix fixés par les autorités pour les assiettées foncières sont excessivement chers. Malgré toutes les « mesures contraignantes » décidées par le gouvernement, le volume des importations continue de grimper, ajoute encore M'Rakech qui propose la mise en place d'un « système » dont feront partie l'Agence nationale du développement de l'investissement (ANDI), les douanes ainsi que le patronat dans le but de recenser périodiquement les marchandises importées. Ce recensement qui permettrait d'identifier les marchandises importées pourrait servir de base de données à ce système pour trouver les moyens de substitution afin de remplacer les produits importés par des produits fabriqués localement, indique le président de la CAP. Pour ce qui est des problèmes de financement des entreprises, le conférencier soutient que cela est dû principalement au problème de recouvrement des créances notamment auprès des organismes publics. « 90% de notre commande vient du secteur public et 70% des opérations ont du retard ou demandent à être révisés », ajoute M'Rakech qui propose l'institution d'un médiateur par secteur d'activité afin de trouver des solutions rapides, sur la base de dossiers, à tous les problèmes de recouvrement des entreprises privées auprès des organismes de l'Etat. En sus de propositions relatives à l'allègement des dettes des entreprises, leur mise à niveau, la création d'un comité d'éthique pour surveiller les « agissements » des opérateurs économiques, le président de la CAP demande solennellement à ce que le pacte économique et social soit légiféré au niveau de la nouvelle Assemblée populaire. C'est le seul moyen d'obliger aussi bien le gouvernement que les signataires (UGTA, patronat) de ce pacte de le respecter, suggérant par là que les accords du document ne sont pas respectés. |
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