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Une nouvelle
tendance refait surface à Béni-Saf, le bénévolat chez les jeunes. Las
d'attendre que les choses changent d'elles-mêmes, des associations ou plutôt
des groupes de jeunes ont décidé de passer à l'action, motivés seulement par la
volonté et le désir de voir leur cité telle qu'ils l'imaginent.
Leur action, ils veulent la conjuguer sur terrain. Ils viennent de décider de lancer une vaste campagne de nettoyage à travers des quartiers de la ville de Béni-Saf. Pour tout dire, c'est le mouvement associatif qui s'implique là dans une opération qui consiste à redonner à la ville de Béni-Saf, son véritable visage. Engagée de plein pied dans un effort de développement considérable, Béni-Saf, il est vrai, a sombré avec le temps dans ses «travers» au point où la ville a changé quelque peu de visage, le tout sous le regard mi-blasé, mi-impuissant de ses propres habitants. Et pour effacer justement les stigmates qui défigurent une ville devenue presque trop sale et «noyée» sous des montagnes d'ordures en tous genres, le mouvement associatif s'est donné le mot pour un volontariat sans fin durant tout le mois de juin. Cette opération que l'on peut dès lors appelée «coup de poing lifting» constitue surtout d'en débarrasser les quartiers de ses détritus, encore mieux d'un toilettage comme le ramassage des ordures accumulées à travers les coins et recoins de la ville. Il sera question aussi de réhabiliter des espaces verts et autres espaces de loisirs et de divertissements. Une opération de lifting de grande échelle, que se doit subir la ville pour se hisser véritablement au statut de ville touristique côtière. Le mot d'ordre a été lancé, lors d'une rencontre qui s'est tenue ce samedi, au siège de la FASDE de Béni-Saf. Plusieurs associations de diverses vocations (touristique, sociale, culturelle, historique,...) y ont pris part. Des hommes de culture, d'histoire et des personnalités de la ville y étaient présents aussi. Même le maire de la ville s'y était associé. L'initiative ou l'idée de réunir tout ce beau monde, il faut le souligner, est venue de l'office du tourisme de Béni-Saf que préside M. Omar Brahimi. C'est ainsi un grand chantier qui va s'ouvrir dès vendredi prochain au quartier «Sidi-Sohbi», sis à l'entrée Est de Béni-Saf. L'honneur revient à l'association «Nour», qui s'est engagée à se mobiliser chaque week-end de ce mois de juin. C'est une association qui réunit dans ses rangs, des cadres chômeurs de la ville. Ces derniers qui n'ont pourtant aucune expérience dans le domaine de l'environnement, mais qui ont décidés de retrousser les manches pour redonner un coup de toilette à cette cité. D'autres quartiers sont sur la liste de ces jeunes bénévoles. Pour tout dire, on a, ce samedi, longuement discuté autour d'une table. On a même frappé sur cette table, parfois haussé le ton pour dire ce qu'il y a au fond de son cœur, mais l'objectif était le même: Béni-Saf, une petite ville, aux grandes perspectives. On a tout entendu, tout dit mais toujours dans un esprit affectif. Comme cette intervention «Celui qui n'a pas du « nif « pour sa ville, n'a pas le droit de dire qu'il en dépend», ou encore «On ne peut pas vivre éternellement avec les éloges du passé», «On se reconnait par son passé», «la commune de Béni-Saf a 129 ans mais Béni-Saf existe depuis 179 ans. En plus la région a eu le privilège de recevoir peut-être la première conférence mondiale sur la paix de l'histoire de tout le bassin méditerranéen». Un jeune d'ajouter : «Si j'ai une fois l'occasion de parler à la population, je leur dirais, Bénisafiens, levez-vous comme un seul homme, et redonnez le vrai visage à votre ville, votre belle ville». M. Brahimi, qui présidait la séance, avait du mal à mettre fin à ce débat, il est vrai, très passionnant, pour inviter tout ce beau monde à une collation. Il est certain que si cette grande opération, qui s'inscrit contre la dégradation du cadre de vie des citoyens, elle doit néanmoins se faire avec un sens civique plus aiguisé du citoyen et une collaboration directe et efficace de tout un chacun. Tous doivent jouer un rôle actif dans la préservation du cadre de vie, notamment en respectant les horaires de ramassage des ordures ménagères, véritable point noir de la ville. Souhaitons seulement qu'ils soient accoudés par des citoyens. Quant au maire, M. Azziz Bentalha, il s'est montré très disponible, il s'est engagé à mobiliser le plus de moyens matériels possible pour voir cette opération réussir. Dire là que tout le «peuple» veut que Béni-Saf reçoive ses invités (comprendre estivants) dans un état de salubrité tolérable. |
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