Plus d'une centaine de demandeurs d'emploi de Béthioua ont été reçus hier
par le chef de daïra de cette collectivité qui compte, en son territoire, une
des plus importante zone industrielle et pétrochimique du pays, lors d'une
rencontre à laquelle ont pris part le maire de la ville, le représentant de
l'antenne locale de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) et le représentant
des services de sécurité. La rencontre a tourné essentiellement, selon les
représentants des chômeurs, autour de ce qu'ils appellent « les promesses non
tenues » des recruteurs de la région, à donner suite aux demandes incessantes
d'emploi des jeunes habitants la daïra. Des habitants, disent-ils, « qui supportent
à longueur d'année des méfaits induits par l'activité pétrochimique de la zone
industrielle sur la santé de la population sans pour autant bénéficier, comme
cela est censé l'être, du principe de priorité quand il s'agit de recrutement.»
Les mêmes sources affirment que le chef de daïra a renouvelé, lors de cette
réunion avec les jeunes chômeurs, « la détermination des pouvoirs publics à
tout mettre en œuvre pour garantir ce principe de priorité des demandeurs
d'emploi de la région. » La date du 15 juin prochain a été avancée par les
recruteurs comme dernière échéance pour donner suite aux revendications des
demandeurs d'emploi.
Les jeunes chômeurs de Béthioua qui n'en sont pas à leur premier
mouvement du genre pour exiger l'application du principe de «la priorité des
demandeurs de la région » en matière de recrutement à la zone industrielle,
estiment être trop souvent « relégués au second plan ». Les recrutements,
accusent-ils, « ne se font ni sur la base des qualifications, ni sur celles des
diplômes, comme souvent prétendu». Des pratiques, ajoutent-ils, qui « ne sont
un secret pour personne».