Reporté d'une journée en raison des mauvaises conditions météorologiques,
l'exercice de simulation d'un crash d'avion en mer, «SAMER 12» a eu lieu hier,
dans un premier temps, au niveau de la zone maritime localisée, et dans un
second, au niveau du quai Casablanca au port d'Oran. Cette manœuvre, organisée
régulièrement soit dans une zone maritime ou terrestre, qui survient après celle
de Annaba en 2010, consiste en la localisation des restes d'une épave d'un
avion d'Air Algérie, à son bord une soixantaine de passagers et les membres de
l'équipage, assurant le vol Oran-Constantine, et le secours des survivants avec
le déclenchement du plan ORSEC par le wali d'Oran. L'objectif recherché, selon
le colonel Habib Benamara du Commandement de la 3ème zone de défense aérienne
du territoire, est la mise à l'épreuve du dispositif SAR consistant aux
recherches et le sauvetage des aéronefs en détresse ainsi que l'amélioration
des différentes procédures d'intervention et de coordination entre les
organismes concernés. Le scénario a prévu des phases d'urgence dès que l'alerte
est donnée de la perte des traces de l'appareil à partir du centre de contrôle
régional, basé à Alger et chargé du service de la circulation aérienne. Le
relais est pris à partir d'Alger par le centre principal de coordination des
opérations de recherches et de sauvetage. Ce dernier transmet les premières
données au centre national des opérations de surveillance et de sauvetage et au
centre national de coordination de la Protection civile. Dès lors et après la
délimitation des zones de recherche, deux avions, un de type hercule C-130 est
dépêché à partir de la base aérienne de Boufarik et un autre de l'armée
espagnole qui décolle à partir d'Alicante et ce, dans le cadre des accords
bilatéraux entre les deux pays. Ces deux appareils sillonnent la zone de
recherche située sur la façade maritime ouest et pré-positionnés sur patrouilleur
en mer. Une fois l'épave localisée, les coordonnées géographiques sont
transmises aux organismes concernés à Oran qui sont chargés de dépêcher sur les
lieux du drame des hélicoptères de sauvetage et deux unités navales mobilisées
à cet effet et accostées au port d'Oran. Sur terre, le service national des
gardes-côtes déclenche, pour sa part, les modules du plan SAR à travers la mise
en place des postes de commandement en collaboration avec la direction de la
Protection civile, la mise en place du poste de commandement fixe (PCF) au
siège de la wilaya et le déploiement du poste de commandement opérationnel au
niveau du quai Casablanca où seront accueillis les rescapés après que ces
derniers sont récupérés par le procédé d'hélitreuillage assuré par l'hélicoptère
Kamov-32 des forces aériennes alors que 10 plongeurs de la façade maritime
ouest ainsi que des éléments de la Protection civile font des recherches. Vers
10h30, les deux vedettes des gardes-côtes ont quitté l'enceinte portuaire pour
se diriger vers la zone du crash alors que des dizaines d'unités de la
Protection civile ainsi que du SAMU ont pris place sur le quai. En même temps,
un cordon de sécurité a été mis en place et ce, en présence des agents de la
sûreté nationale, la gendarmerie et de la Douane. Cette répétition générale
s'est déroulée en présence d'observateurs français et tunisiens, venus dans le
cadre des accords entre l'Algérie et ces pays en matière de collaboration en
cas de catastrophe aérienne. On apprend à ce sujet, qu'en novembre dernier, des
accords similaires ont été signés respectivement avec le Mali et le Niger.