
Une enveloppe de 3 milliards de centimes a été débloquée par les services
communaux pour la réhabilitation des abattoirs municipaux. Construits dans les
années 1950, les abattoirs communaux sont dans un état de dégradation très
avancée nécessitant davantage d'attention de la part des autorités de la
commune d'Oran dont ils relèvent. Le réseau d'assainissement de cette structure
est complètement détérioré. Les dysfonctionnements relevés sont nombreux au
niveau de ces structures. Ainsi, une série d'actions seront initiées dans le
cadre de cette opération de réhabilitation notamment celles liées au revêtement
des murs, des sols, des plafonds, la réhabilitation des réseaux divers.
Ces infrastructures s'étendant sur une surface de 14 hectares font face à
une rude concurrence de la part des abattoirs clandestins, situés dans les
zones rurales de la wilaya, qui approvisionnent certaines boucheries d'Oran.
Cette situation, soulignent les responsables des abattoirs d'Oran, réduit
considérablement les activités des abattoirs communaux et leurs ressources
financières, sachant qu'ils sont les seuls à être autorisés pour l'abattage des
bêtes dans la commune d'Oran. Beaucoup préfèrent les abattoirs clandestins
parce que le contrôle sanitaire est moins rigoureux et pour échapper au fisc.
Ainsi, les marges bénéficiaires sont plus importantes. Une activité qui a fini
par faire partie du décor de certaines communes à Oran-Est. Ces «clandestins»
ne semblent pas vraiment être inquiétés et ce n'est pas une saisie de quelques carcasses
qui peut les décourager. D'ailleurs, les concernés n'hésitent pas à reprendre
du service pour justement amortir les pertes causées par la saisie.