
En grève de la
faim depuis 17 jours, les 9 membres du bureau de la fédération des greffiers ne
désespèrent pas et se disent décidés à poursuivre leur grève de la faim jusqu'à
nouvel ordre. L'ouverture du dialogue entre leur syndicat et le ministère de la
Justice est attendue par eux comme seule issue pour une sortie «honorable»
d'une grève longue qui a débuté le 10 avril dernier. Mais pour le moment, il
n'existe pas de signes qui attestent une volonté de l'employeur de les
rencontrer.
Hier, l'ambiance
était morose au siège de la maison du syndicat de Dar El-Beida. C'est là que
les grévistes ont élu domicile pour entreprendre leur grève de la faim. Les
grévistes sont allongés sur des matelas sur le parterre dans la grande salle de
réunion. D'autres greffiers sont là pour assister et encourager leurs
camarades. Excédé par le silence de la tutelle, un des grévistes de Bordj Bou
Arreridj veut que leur affaire «soit portée devant les plus hautes autorités,
car même après le passage à la grève de la faim, il n?y a eu aucune manifestation
de la part du ministère».
Le ministère de la
Justice, selon nos interlocuteurs, «a choisi la manière forte pour casser la
grève». L'on signale que 47 grévistes ont fait les frais de cette démarche. Ils
ont été suspendus de leur fonction, affirme-t-on. «Le ministère de la Justice,
dont le rôle est l'application de la loi, devient le premier à la fouler»,
indique un autre greffier. «Et c'est là le nœud du problème», estime le
syndicat des greffiers. Le syndicat des greffiers a inscrit parmi ses revendications
principales la dotation des personnels greffiers d'un statut général qui leur
soit propre et qui, surtout, les soustrait du statut général de la Fonction
publique.