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Dans certains collèges et lycées de la wilaya de Ghardaïa, la violence entre élèves, voire même à l'égard des enseignants, fait toujours parler d'elle. Et cela surtout en période de fin d'année. Les enseignants «responsables de mauvais résultats», aux yeux des élèves, sont pointés du doigt et peuvent être une cible d'agissements violents». la violence est notre lot quotidien», ainsi s'exprime Mohamed B. surveillant dans un collège ghardaoui. Dans beaucoup d'établissements scolaires, les agressions physiques ou verbales, insultes, provocations, harcèlement moral, menaces en tout genre semblent gagner du terrain. Les formes de violence sont diverses. «Les faits de violence sont devenus une réalité préoccupante dans nos établissements scolaires», poursuit Mohamed. Ce dernier d'ailleurs, a été victime d'une agression, il y a quelques mois, dans son collège. Il se rappelle lorsqu'il a voulu porter secours à un élève qui se faisait violenter par un autre à la sortie du collège, celui-ci lui avait donné un coup sec au nez. La violence verbale est devenue monnaie courante. «Parmi toutes les formes de violence vécues par certains enseignants et certains élèves entre eux, il semble que la violence physique est la plus fréquente. Confirme Abdelaziz un étudiant au lycée «Moufdi Zakaria» de Ghardaïa, qui vient d'ailleurs, d'être fermé par la direction de l'Education, suite aux récentes échauffourées entre lycéens. Selon les propos de l'étudiant, pas plus tard qu'hier, certains élèves assaillis ont souvent demandé l'aide de la direction de l'Education, qui s'inscrit souvent aux abonnés absents, et qui prend une attitude passive et continue désormais à fragiliser le lien de confiance entre élèves, enseignants et direction. Aujourd'hui, je ne sais pas si la décision prise par la direction de l'Education de fermer notre lycée à la veille des examens et avant la fin de l'année scolaire, serait la bonne, s'interroge Abdelaziz, candidat au BAC 2012. Les tensions créées cependant par l'indiscipline et la désobéissance de certaines «énergumènes» au sein des collèges et lycées, affecte gravement les élèves au point de provoquer chez eux un stress dangereux pour leur santé psychique. Il est à noter que la dégradation de l'élève par le biais de ces tensions quotidiennes, entre autres, les petites injures, l'agitation, les incidents violents et de moindre envergure, peuvent être les causes de stress et de détresse morale et psychologique. Des facteurs qui ont des répercussions graves, à la fois sur la santé de certains élèves fragiles, sur l'échec scolaire et sur celle de notre système éducatif en général. |
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