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Dispositif Ansej : 50% des nouvelles sociétés de transport risquent de disparaître

par S. M.

Le secteur du transport par bus ou par taxi est au bord de la saturation dans la wilaya d'Oran. Les premières victimes de cette saturation restent les jeunes bénéficiaires du dispositif ANSEJ qui sont injectés dans un créneau «saturé».

Plus de la moitié des nouvelles sociétés créées dans le cadre du dispositif ANSEJ sont menacées de disparaître en raison de l'anarchie qui prévaut dans ce secteur à Oran. La quasi-totalité des nouvelles sociétés de jeunes bénéficiaires du dispositif ANSEJ ont été injectées dans des lignes saturées. De nombreux jeunes bénéficiaires sont en situation de cessation de paiement. Ils n'arrivent plus à rembourser leurs crédits bancaires. Les jeunes entrepreneurs se trouvent abandonnés dans un environnement hostile, dominé par l'anarchie et les clandestins. La levée du gel sur le financement des projets dans le secteur du transport début 2011 par les pouvoirs publics a été un coup fatal non seulement pour les jeunes bénéficiaires du dispositif ANSEJ, mais également pour les centaines d'autres opérateurs qui subsistent grâce à ce créneau.

Le dégel a eu l'effet d'un boom, avec le recensement par les différents organismes d'aide à l'emploi de 1.030 demandes d'investissements dans ce secteur rien que durant les quatre premiers mois de l'année 2011. Chiffres révélateurs de l'engouement dont fait l'objet ce créneau. Durant la même période citée, 878 demandes d'investissement dans le transport des marchandises ont été déposées. Sur 444 dossiers déposés à l'ANSEJ, 256 ont été recensés par la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC) et 178 déposés à l'Agence national du développement de l'investissement (ANDI).

En outre, 84 dossiers de demandes d'exploitation de lignes de transport urbain ont été faites, alors que 68 demandes d'exploitation de lignes de taxi ont été déposées, dont 13 demandes de création de sociétés de taxis. Les pouvoirs publics avaient finalement décidé de geler le créneau du transport en septembre dernier, mais le mal était déjà fait. Le blocage décidé par l'administration centrale était motivé par le surnombre des dossiers relatifs au secteur du transport dans le cadre des dispositifs d'aide à l'emploi, surcharge accentuée par de nombreux problèmes enregistrés sur le terrain, qui se terminent le plus souvent par des actions en justice contre les contrevenants avec la confiscation systématique des moyens de transport octroyés.

A noter que le taux de mortalité des petites et moyennes entreprises est en hausse constante à cause de l'absence d'accompagnement des jeunes entrepreneurs durant les premières années d'existence et l'hostilité du climat d'affaires. En dépit d'un dispositif légal et réglementaire jugé favorable à la création des micro-entreprises, le problème de la survie des jeunes entreprises demeure crucial. Alors que plus de 20 milliards de dinars ont été injectés en 2011 par les banques pour soutenir le programme de création d'entreprises, 30.000 PME ont déposé le bilan à travers le territoire national, à cause de l'hostilité du climat d'affaires, selon un récent décompte communiqué par les services habilités.