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ADRAR : UN FLEURON DE LA RECHERCHE SUR LES ENERGIES RENOUVELABLES

par Ziad Salah



Rencontré en marge du 2ème Forum Asie-Monde Arabe sur les énergies renouvelables qu'a abrité l'Université Mohamed Boudiaf (USTO), la semaine dernière, le directeur de l'Unité de Recherches sur les Energies Renouvelables en Milieu Saharien (URER-MS) a consenti à nous entretenir sur cette structure.

Elle est l'héritière de la Station Expérimentale des Energies Solaires créée en 1986. «C'est en 2004 que cette station a été dissoute pour être transformée en Unité de recherches» nous dira son directeur. Le passage de station à unité répond à l'élargissement du champ de recherches en intégrant les questions de biomasse et l'éolien, nous explique notre interlocuteur. Dans le jargon propre à l'université et la recherche scientifique, une unité suppose l'autonomie financière entre autres. C'est le cas du GRAS à Oran que dirige Mohamed Mebtoul qui a accédé cette année au statut d'unité de recherches. La création de l'unité de recherche d'Adrar s'inscrit dans le cadre du programme national de recherches sur les énergies renouvelables, tient à préciser son premier responsable. L'URER-MS d'Adrar se compose de deux divisions, nous signale notre interlocuteur : la Division Conversion Photovoltaïque et la Division Thermique et Thermodynamique. Tout en étant une structure destinée, exclusivement, à la recherche, elle assure au village Mlouka l'électricité nécessaire pour l'éclairage et le pompage d'eau, apprend-on. Toujours sur le plan des prestations de services, notre interlocuteur nous signale que l'URER-MS a passé deux conventions avec la Sonelgaz, entreprise chargée de la production et distribution du gaz et de l'électricité. Dans ce cadre, il nous cite le cas de la ferme éolienne de Kaber Tene dans la région d'Adrar toujours. Pour rappel, la réalisation de ce projet a été confiée au groupe français Cegelec. Le montant du contrat a atteint 23 millions d'Eau et cette ferme, qui s'étale sur une trentaine d'hectares doit produire 10 Méga watts pour couvrir les besoins des régions enclavées en demande d'électricité.

 Sur un autre plan, notre hôte indiquera que l'URER-MS d'Adrar est en phase du niveau de la recherche sur le plan international. Elle est bénéficiaire, elle aussi, du programme de recherche soutenu par l'Agence Japonaise de Recherche Scientifique, apprend-on de la bouche du responsable de cet organisme, présent au Forum d'Oran. Aussi, le directeur de l'URER-MS est en avance sur le plan de la recherche par rapport aux autres pays du Maghreb. Pour le moment, cette unité fonctionne avec 47 chercheurs entre docteurs et doctorants. Entre mars dernier et octobre prochain, cette unité doit participer à cinq manifestations scientifiques portant sur les énergies renouvelables. Les deux prochaines sont programmées pour le mois d'octobre prochain : l'une à Ghardaïa et la seconde à l'étranger.