
C'est au nom du professeur Boudraâ Belabès qu'a été baptisée, hier, la
promotion sortante de la faculté de médecine de l'université d'Oran. Une
promotion qui compte 601 lauréats, dont 397 médecins, 102 pharmaciens et 102
chirurgiens dentistes. La cérémonie de remise des diplômes a été présidée par
le recteur de l'université en présence du doyen et des professeurs de la
faculté et d'invités de marque tel le professeur Lazreg ainsi que les membres
de la famille du défunt professeur Boudraâ, décédé en octobre de l'année 2011.
Première particularité de cette promotion, c'est quelle compte parmi ses 20 premiers
majors de promotion, 18 filles. La faculté de médecine d'Oran, ont souligné les
responsables, c'est trois départements, médecine, chirurgie dentaire et
pharmacie. C'est aussi 15 amphithéâtres et 32 salles de TD et de TP.
L'encadrement y est assuré par pas moins de 110 professeurs et 40 maîtres de
conférences «A» pour un effectif global de 5061 étudiants dont 222 étrangers
représentant 35 nationalités, principalement de pays subsahariens mais aussi
d'Asie et du Moyen Orient. Les étudiants inscrits en post-graduation
représentent pour leur part quelques 1191étudiants. Avant la remise solennelle
des diplômes aux lauréats, un des anciens élèves du professeur Boudraâ
actuellement professeur au sein de la faculté, a présenté le parcours de
défunt. Un parcours «plus qu'exemplaire» pour ce natif de la wilaya de Sidi Bel
Abès, en avril 1925. Installé à Oran avec sa famille dès sa tendre enfance, il
y effectua ses premières classes où il construisit sa culture arabo-musulmane à
la madrassa «El Falah» de M'dina Jdida. Ses études secondaires, il les effectua
au lycée El Hayat où il décrocha son bac en 1945. En 1947, il intègre la
faculté de médecine de Montpelier qu'il quitta en 1956 tout juste avant de
recevoir son diplôme à l'appel de la révolution algérienne dont il rejoignit
les rangs au sein l'armée de libération nationale (ALN) près des frontières
algéro-tunisiennes. A l'indépendance il sera un des premiers chirurgiens
algériens à rejoindre le CHU d'Oran au pavillon 10. Il fut aussi l'un des
pionniers de la lute contre le cancer en Algérie.