Hier, une centaine d'habitants de la cité des 1196 logements AADL ont
organisé un sit-in devant le siège de l'administration pour débattre de la
décision à prendre quant au versement des charges mensuelles variant entre 2000
et 2500 DA «alors qu'aucune prestation n'ait été assurée» par l'agence depuis
la livraison de cette cité en mai 2008.
Pour une meilleure représentativité, les riverains ont désigné un comité
pour les différentes démarches auprès de l'agence. Le nouveau directeur de
l'agence s'était engagé à prendre en charge les doléances des locataires alors
que ces derniers ont été destinataires d'une correspondance les sommant à
verser la 3ème tranche fixée à 5% du prix initial du logement. A rappeler, que
la formule prévoyait un premier versement de l'ordre de 10% du montant fixé et
trois autres tranches de 5% chacune. Les logements ont été estimés à 140 et 175
millions de cts respectivement pour les F3 et F4. Le reste sera versé sous
forme de loyers variant entre 7 000 et 15 000 Da par mois pour une durée
calculée en fonction de l'âge de chaque souscripteur. Il est stipulé dans
l'acte que les charges ne sont pas comprises dans ce loyer car elles sont
destinées à couvrir les différentes dépenses de maintenance et d'entretien des
équipements. «Au total, près de 3 millions de DA sont versés au titre de ces
charges, nous explique un membre du comité de cité mais en revanche, même pour
une simple ampoule, l'agence ne répond pas favorablement». Pourtant à la
lecture des clauses liant l'agence aux acquéreurs, il est stipulé que l'agence doit
remettre les logements ainsi que toutes les parties communes clés en main et
que son personnel de gestion aura pour mission d'entretenir la cité. Il en est
de même pour les ascenseurs qui ne fonctionnent pas d'une manière régulière. On
dénombre 8 équipements qui sont en panne depuis plusieurs mois et les habitants
des tours, qui comptent 15 étages, sont lourdement pénalisés. L'autre
inquiétude des riverains provient des défaillances constatées au niveau du
réseau d'assainissement et seulement 4 ans après : les caves sont inondées et
cela pourrait à la longue fragiliser les fondations alors qu'à l'approche de
l'été, les moustiques commencent à proliférer. «On croyait que cette formule
AADL nous donnait l'avantage d'habiter dans des logements décents avec toutes
les commodités requises, mais, cela n'a été qu'une utopie car, force est de
constater que des cités de logements sociaux sont mieux entretenues et
bénéficient d'une meilleure gestion», a commenté un riverain. Les concernés ont
décidé de faire appel à un huissier de justice pour dresser un constat en bonne
et due forme qui servira de requête auprès de l'institution judiciaire.
Parallèlement, le non versement des charges a été évoqué par les acquéreurs
«afin de mettre la pression sur l'agence».