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40% des malades diabétiques font des insuffisances rénales, soit 1.000 à
1.500 malades qui arrivent par an aux services de néphrologie en Algérie, a
annoncé vendredi le professeur Benabadji de l'hôpital de Béni Messous, lors du
6e Congrès international organisé à l'hôtel Phoenix par l'Association des
médecins d'Oran pour la prévention (AMOPREC).
Le diabète demeure l'une des causes des dysfonctionnements rénaux, une maladie classée au deuxième rang des maladies chroniques après l'hypertension artérielle, une pathologie inquiétante et qui nécessite, selon le professeur, une attitude préventive. Un moyen efficace qui permet d'agir en amont afin d'éviter aux malades d'arriver au stade de la dialyse, estime le professeur Benabadji. Une ultime phase, même si elle est atteinte, elle n'a pas empêché les spécialistes de la santé à faire le maximum à travers la mise en place de tout un dispositif pour que cette étape soit retardée sur un programme de dialyse. Tout en explicitant les complications du diabète sur le rein, le conférencier a rappelé que l'objectif de tout le travail qui se fait est d'éviter que le rein se dégrade, autrement dit opter pour la prévention précoce et commencer à traiter certaines maladies qui peuvent affecter le rein à l'exemple des infections urinaires, les lithiases entre autres. Le spécialiste insiste dans ce cas sur l'importance du diagnostic et sur la prévention précoce en appelant la corporation à opter pour une prise en charge coordonnée et multidisciplinaire pour réduire la progression de l'insuffisance rénale. En abordant dans ce registre le diabète, la dialyse et les abords vasculaires, le conférencier a annoncé qu'une équipe algérienne procèdera prochainement à une intervention chirurgicale mais cette fois-ci avec une greffe du rein-pancréas. Une équipe de médecins étrangers prendra part à cette intervention qui souligne encore une fois les progrès réalisés, explique le professeur Benabadji. Pour sa part, le professeur Benachenhou, président de l'AMOPREC, a indiqué à l'occasion de ces journées scientifiques qu'en plus du rein, d'autres organes peuvent être aussi affectés par cette pathologie qui est le diabète. Il est question dans ce cas de l'œil, considéré, selon notre interlocuteur, comme l'organe le plus touché par les complications du diabète. Les membres inférieurs sont également affectés, ce qui traduit selon lui l'impact de la prévention contre cette pathologie et ses complications aux lourdes séquelles sur le malade. D'autres thèmes d'actualité ont été aussi débattus hier, dont l'hypertension artérielle et la pathologie vasculaire, le risque cardiovasculaire, la fatalité de l'amputation est elle toujours d'actualité, entre autres. Des conférenciers français de renom, à l'exemple des professeurs L. Castellani de et J.-M. Cardon, et d'autres spécialistes algériens, comme A. Derdour d'Oran, Belhadj de Constantine, B. Chafi de l'EHU d'Oran, Chinar de Batna, ont pris part à ce congrès, placé cette année sous le thème du diabète et ses complications micro et macrovasculaires. Ceci permettra, selon le docteur Adda Hanifi, de développer la formation continue en élargissant l'espace d'échanges d'expériences entre les spécialistes algériens et leurs homologues étrangers. Plusieurs recommandations seront prises à l'issue de ce congrès qui se veut désormais une tradition pour promouvoir la recherche scientifique en Algérie et particulièrement à Oran. |
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