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Marek Skolil,
ancien consul général de la république Tchèque à Chicago, est le nouvel
ambassadeur de l'Union européenne en Algérie.
De nationalité tchèque, il remplace Mme Laura Baeza, désormais représentante de l'UE à Tunis. Il fait partie des dix-sept nouveaux représentants européens nommés, mercredi dernier, par Mme Catherine Ashton, la Haute représentante de l'UE. Il remplace celle qui avait à charge, pendant son mandat de quatre ans en Algérie, différents dossiers aussi sensibles les uns que les autres. Le dernier en date est celui des élections législatives du 10 mai avec pour mission, l'envoi d'observateurs de l'UE. Mme Laura Baeza avait affirmé, à l'époque, que Mme Ashton a reçu une demande du gouvernement algérien pour l'envoi d'une mission de l'UE à Alger à la fin du mois de janvier pour entamer des discussions avec les autorités algériennes sur les conditions dans lesquelles les observateurs doivent travailler. Elle avait qualifié les réformes politiques en cours d'«opportunité historique» pour l'Algérie, tout en refusant de commenter le processus. Concernant le dossier du démantèlement tarifaire, pierre d'achoppement entre l'Europe et Alger, elle avait estimé que les négociations algéro-européennes sur la révision de son calendrier pourraient aboutir avant le mois de mai prochain. «Nous sommes près d'achever les discussions sur la liste des 1 740 produits industriels», avait-elle déclaré. Les négociations entamées sur cette liste «nécessitent l'étude de chaque produit pour démontrer que le démantèlement tarifaire portera préjudice à sa production locale», a-t-elle expliqué. Pourtant sur le terrain, rien n'a été conclu malgré ses promesses. Mme Laura Baeza a de tout temps défendu cet accord malgré les aspects négatifs que les Algériens lui ont trouvés, déclarant à un confrère que « cette perception négative de l'impact de l'Accord d'association ne me paraît pas justifiée. Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, les résultats d'une étude sur l'impact de l'Accord d'association que nous avions commandé fin 2009 démontre le contraire. Les investissements directs européens ont fortement augmenté depuis l'entrée en vigueur de l'Accord d'association en septembre 2005. Ils sont passés de 234 millions de dollars (environ 19 milliards de dinars) en 2005 à 1,15 milliard de dollars (environ 94,25 milliards de dinars) en 2009. Les IDE n'ont pas seulement connu une hausse sensible, mais en plus ils se sont diversifiés pour passer du secteur des hydrocarbures où ils étaient largement concentrés pour s'investir à plus de 70% dans d'autres secteurs productifs de l'économie ». Pour le volet agricole, les deux parties sont déjà parvenues à un accord, selon Mme Baeza : «Pour les produits agricoles, nous avons déjà obtenu un accord» dit-elle. L'Algérie et l'UE ont finalisé un accord sur 36 contingents agricoles à l'importation en Algérie bénéficiant de franchisse de douanes, dont certains seront désormais supprimés et d'autres réaménagés. Evoquant la coopération UE-Algérie, le chef de la délégation de l'UE avait soutenu que l'UE est le plus grand bailleur de fonds en termes de coopération pour le développement en Algérie. Elle en veut pour preuve les fonds importants mobilisés par l'UE pour réaliser des programmes de coopération en Algérie. Ainsi, a-t-elle dit, l'Algérie a bénéficié d'un total de 339 millions d'euros durant la période 2000-2006 au titre des programmes MEDA I et II. Le soutien financier de l'UE pour l'Algérie dans le domaine de la coopération a augmenté, a-t-elle poursuivi, précisant que pour la période 2007-2013, l'UE prévoit une enveloppe de 392 millions d'euros. Pour 2012 et 2013, des programmes portant sur l'appui à la pêche et l'aquaculture, ainsi qu'à la politique d'environnement, dotés d'une enveloppe financière de 64 millions d'euros, sont en cours d'identification. Les axes prioritaires d'action retenus pour la période 2007-2013 ont trait à la croissance économique, l'emploi, le renforcement des services publics de base, le développement durable et la culture. Elle a relevé, en outre, l'amélioration de la coopération entre les deux parties au niveau culturel, à travers le lancement de plusieurs initiatives afin de renforcer le dialogue interculturel. Sur le plan sécuritaire, elle avait estimé que l'Algérie est un partenaire important et stratégique pour l'UE joue un rôle-clé au sein de l'espace Euro-méditerranéen et du partenariat Afrique-UE alors que l'Europe souhaite développer un dialogue approfondi avec l'Algérie dans plusieurs domaines dont, notamment, la sécurité, la lutte antiterroriste, la migration et la mobilité. Tous ces dossiers sont maintenant entre les mains de son successuer, le tchèque Marek Skolil. |
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