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L'USM Alger terminera la saison sans remporter le moindre titre, comme ce
fut le cas la saison écoulée. L'USMA qui croule sous des milliards de dinars,
n'aura pas amorti tous les investissements entrepris depuis deux années. Encore
une fois, la nouvelle direction de l'équipe vérifiera à ses dépens que l'argent
ne fait pas le champion. A présent, il reste au club de sauver la saison en
tentant de décrocher une hypothétique deuxième place au championnat afin de
prendre part à la Ligue des champions d'Afrique la saison prochaine. C'est
l'entraîneur Meziane Ighil qui l'a déclaré après la défaite de son équipe à
Chlef, chez le champion sortant. «Nous jouerons pour gagner contre l'ESS, ce
samedi à Bologhine», a-t-il dit. Ce sera difficile pour Ighil de motiver ses
protégés qui sont passés à côté du titre, lequel était à leur portée, au vu des
moyens dégagés par la direction du club. Les Algérois qui n'ont plus leur
destin entre les mains, doivent battre l'Entente tout en espérant que la JSM
Bejaia perde à Mostaganem (terrain neutre et à huis clos) contre le MC Saida,
qui est déjà en Ligue 2. Un pari difficile à gagner par l'USMA dont la
direction doit revoir sa copie. La direction de l'USMA avait mis le paquet la
saison dernière en recrutant les prétendus «meilleurs» joueurs du championnat.
Toutes les «stars» avaient été engagées à tel point que le banc des remplaçants
permettait d'aligner une deuxième équipe composée de titulaires indiscutables.
Avec un effectif trop riche, l'USMA devait tout rafler sur son passage. Les
joueurs avaient signé pour des primes mirobolantes sur lesquelles aucun autre
club de Ligue 1 n'a pu s'aligner.
D'ailleurs, les présidents de club ont appelé à plafonner les primes et salaires afin d'arrêter cette inflation. Avec des joueurs qui touchaient jusqu'à un demi-milliard de centimes par mois, l'USMA devait être une équipe d'envergure africaine et rafler tout au niveau national. Toutefois, dans le football la stabilité et la solidarité du groupe ainsi que l'encadrement n'ont pas de prix. L'argent de l'USMA n'a pas permis de stabiliser l'encadrement puisque le club aura connu trois entraîneurs cette saison, Hervé Renard, Didier Ollé-Nicolle et Meziane Ighil, sans compter les adjoints. Pour ce qui est de l'effectif, l'ambiance était tout le temps électrique en raison de la présence de plusieurs joueurs royalement payés et qui exigeaient d'être titulaires au vu de leur statut. En ce sens, les entraîneurs qui se sont succédé à l'USMA cette saison, focalisaient davantage sur la gestion du banc des remplaçants et des sautes d'humeur des joueurs au lieu de se concentrer sur la préparation des matches. Si l'on compare l'USMA avec l'ESS, qui a remporté le doublé cette saison, il en ressort que l'équipe sétifienne avait démarré avec un effectif réduit. La venue du technicien Alain Geiger a permis aux jeunes athlètes de former un groupe ayant surclassé les stars de l'USMA. Le cauchemar usmiste a été étrangement vécu la saison dernière par l'ESS qui était constellée de stars ayant émigré à?l'USMA. |
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