La situation peu reluisante de l'USMBA est au centre de toutes les
discussions à Sidi Bel Abbès et dans la région. Il est certain que le
revirement du repreneur Nabi Berrabah, et comme signalé dans notre édition
d'avant-hier, le club est retourné à la case départ. Aussi, lundi soir, une
conférence de presse a été organisée par Benaïssa Baghdad, avec la présence des
membres du conseil d'administration afin de dresser un état des lieux. Celui-ci
est des plus préoccupants. En effet, l'intervenant a déclaré tout de go : «Si
dans un délai de quinze jours, il n'y a pas de repreneur, ce sera l'impasse. La
seule masse salariale des joueurs s'élève à un milliard deux cents millions de
centimes. Déjà, lors de la réception au siège de la wilaya, les joueurs ont
réclamé leurs dus. Dans le cas contraire, le club sera sanctionné par la FAF
conformément aux textes en vigueur, les contrats de joueurs vis à vis du club
devenant caducs», a-t-il dit. Dans son discours, Benaïssa Baghdad a donné des
précisions ayant trait au budget général de fonctionnement. Il a affirmé que le
retour parmi l'élite a coûté sept milliards trois cents millions de centimes,
en fait en-deça des dépenses d'autres clubs qui, eux, n'ont pu accéder en Ligue
1. Les subventions de l'APC, de l'APW ainsi que l'aide de Sonelgaz se sont
élevées à cinq cent cinquante millions seulement. Berrabah a remis trois cent
millions, auxquels il faut ajouter le prêt de six cent millions (600) consenti
par le président de la JSS. La restauration, l'équipement et l'hébergement ont
nécessité la somme de un milliard sept cent millions alors que trois milliards
cinq cent millions ont été consacrés aux primes de signatures. «Je suis prêt à
faire don de mes actions, car je veux me reposer. Je vais organiser une AGO
pour préparer ma succession. Si, dans quinze jours au plus tard, il n'y a pas
de repreneur, l'ultime solution n'est autre que la dissolution de la SSPA
USMBA. Je ne veux plus voir mon nom sur le registre de commerce», ajoutera-t-il
avant de revenir sur les épreuves qu'il a endurées tout au long de la saison.
Lui succédant ; son frère Nourredine a déploré «l'hostilité de l'environnement
et les rumeurs malveillantes» évoquant un recours à la justice si la personne
qui l'a attaqué, ne retire pas ses propos.
De son côté, l'ex-président Bensenada Djillali a corroboré les
déclarations de Baghdad Benaïssa. «Il y a urgence et le temps ne joue pas en
faveur d'un club qui a perdu ses repères en matière de gestion après 18 ans de
galère» dira t-il . En peu de mots, l'USMBA après avoir atteint son objectif,
se trouve paradoxalement dans une impasse. De quoi demain sera-t-il fait ?