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La mission d'observation des élections dépêchée par l'Union européenne
(UE) a déployé depuis hier ses observateurs. Des dizaines d'entre eux ont pris
le chemin des wilayas de l'intérieur du pays pour «scruter» le déroulement des
législatives prévues pour jeudi prochain.
Ils sont, en tout, une soixantaine «d'observateurs de courte durée» à prendre le départ, tôt hier matin, à partir de l'hôtel Mercure d'Alger en présence du chef de la mission d'observation, José Ignacio Salafranca. Ce dernier a affirmé aux journalistes présents que tous les moyens logistiques ont été réunis pour mener à bien et à son terme cette mission des observateurs de l'UE. «Nous faisons un grand effort pour réunir un nombre suffisant d'observateurs», a déclaré le responsable de la mission d'observation qui explique que les équipes seront constituées de deux personnes et seront constamment en contact avec des agents de liaison pour coordonner l'opération. «Les moyens logistiques sont disponibles», a encore ajouté Salafranca qui note que les observateurs (courte durée) dispatchés hier sont venus en appoint à ceux (longue durée) qui ont entamé leur mission depuis plusieurs jours en se rendant notamment à Oran et Constantine. Interrogé sur le fichier électoral que la mission a souhaité consulter, José Ignacio Salafranca dira que les équipes d'observateurs pourront jeter un regard sur les listes électorales au niveau des wilayas et des communes. «Nous aurions aimé consulter le fichier général au niveau du ministère de l'Intérieur», a déclaré le chef de la mission d'observation de l'UE. Ceci étant, il est utile de rappeler qu'une quarantaine d'observateurs de longue durée sont déjà déployés depuis le 10 avril dernier à travers le territoire national. Pour l'heure, ils sont une centaine à entamer leur travail de supervision de ces élections qui interviennent, faut-il également le souligner, dans un contexte particulier, du moins selon le discours officiel relayé par tous les partis politiques en lice. Une délégation du Parlement européen composée de sept membres devait, par ailleurs, arriver hier à Alger. D'autres observateurs, membres du personnel diplomatique des Etats membres de l'UE viendront également renforcer le dispositif d'observation le jour du scrutin. Ils seront, en tout, entre 150 et 160 superviseurs à prendre part à la mission d'observation financée totalement par l'UE pour un montant de 3,5 millions d'euros. Enfin, il y a lieu de noter que la mission de l'UE consiste seulement à «observer» le déroulement de ces législatives. Un rapport préliminaire sera communiqué à la presse 48 heures après le scrutin. Trois mois après, la mission rendra public son rapport final après avoir transmis des copies aux autorités algériennes et à la Commission européenne. Le rapport en question sera axé notamment sur les observations des superviseurs de l'UE notamment sur «l'impartialité de l'administration», «la fiabilité et l'intégrité du système électoral», «l'enrôlement des partis politiques, des listes électorales et des candidats», «l'adéquation du traitement des recours par le pouvoir judicaire», «l'accès équitable des candidats aux médias», «le respect des droits de libre expression et d'assemblée» et enfin, «le scrutin, le décompte des bulletins et la collecte des résultats». |
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