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MEDEA : LA CAMPAGNE ELECTORALE N'A PAS EMBALLE

par Rabah Benaouda

Alors qu'elle vient d'être clôturée, la campagne électorale pour ces législatives du 10 mai 2012 a peiné vraiment à emballer les citoyens et citoyennes, des électeurs en principe, de la wilaya de Médéa.

Et force est de constater que l'on est loin, très loin même de cet engouement populaire qui était secrètement espéré et attendu après l'annonce de cette flopée de pas moins de 40 partis et 11 listes indépendantes qui se sont engagés dans cette bataille pour les onze sièges à l'Assemblée populaire nationale (APN) accordés pour les plus de 830.000 habitants que compte cette vaste wilaya de Médéa.

Un constat presque unanime qui résulte de cette grande indifférence à l'égard de ces pourtant très nombreux meetings et autres sorties de proximité à travers les 19 daïras de la wilaya. Ce que n'ont pas manqué de manifester un très grand nombre de citoyens aussi bien au niveau du chef-lieu de wilaya que dans les contrées les plus reculées, les plus isolées et par conséquent les plus démunies. Ce qui nous a été confirmé «superbement» durant les deux premières semaines de campagne. Et les causes sont multiples : des listes qui sont loin d'être représentatives à de très rares exceptions près ; des promesses électorales creuses et matériellement irréalisables dans la wilaya de Médéa qui fait face aujourd'hui à de très nombreux problèmes socio-économiques. Ce qui a fait dire à de très nombreux citoyens et citoyennes que nous avons approchés : «Sincèrement, le changement que nous espérons et attendons, le véritable changement, n'est pas pour demain. Car au niveau des deux ou trois partis qui dominent la scène politique nationale, ce sont toujours les mêmes têtes, qui reviennent. Notre wilaya et l'Algérie ont besoin d'un sang neuf. Vous prenez une liste, sur les onze candidats proposés vous n'en trouverez que deux, voire trois en qui vous pouvez avoir confiance. Mais malheureusement, ils ne sont qu'en huitième, neuvième, dixième positions ! Nous aurions souhaité un choix nominatif et non voter pour une liste. Et il n'y a qu'à voir ces milliers d'affiches électorales, déchirées en mille morceaux qui jonchent les rues et les trottoirs. Et il en est de même pour les panneaux d'affichage, réservés à cet effet, qui font réellement mal à voir, des listes déchirées et d'autres panneaux restés étonnamment vierges.