Au deuxième jour
du 4ème congrès international de gynécologie organisé par l'association des
gynécologues obstétriciens privés d'Oran (AGOPO) à l'hôtel Sheraton, les
intervenants ont abordé des thèmes liés aux techniques de l'échographie en
trois dimensions, de nombreux spécialistes algériens viennent d'introduire en
matière de précision et d'amélioration de l'imagerie obstétrique. Cette
technique explicitée avant-hier par les professeurs français Jean Philippe
Bault de Paris et J. Bouregei de Lille a permis de vulgariser des procédés
notamment en matière de diagnostic des anomalies fœtales et de prise en charge
anténatale. Cet échange d'expériences entre étrangers et Algériens ne peut
qu'apporter ses avantages pour le développement de la formation médicale
continue au profit de la corporation et surtout pour le renforcement de la
recherche médicale en Algérie, estime le docteur Bensahli, président de
l'AGOPO. En optant ainsi pour l'élargissement du champ de la concertation entre
confrères et afin de bénéficier des expériences des Tunisiens et Français, les
spécialistes privés veulent en effet prendre part au programme national de
dépistage notamment pour le cas du cancer du sein et celui du col de l'utérus
comme l'a expliqué le docteur Benabadji, SG de l'AGOPO.
Outre
l'association des privés dans ces actions de prévention initiées au niveau
national, les spécialistes ont recommandé que les centres de procréation
médicale assistée (PMA) soient conventionnés avec la caisse de la sécurité
sociale. Les nouvelles techniques de procréation introduites ces dernières
années à Oran ont donné leurs résultats de l'avis de l'AGOPO. Des solutions
médicales adaptées aux différents progrès techniques ont été trouvées afin
d'exaucer le vœu de nombreux couples à donner naissance à un enfant. Même si
certaines infertilités ne sont que des baisses momentanées de fertilité,
d'autres peuvent trouver des réponses dans des traitements simples et parfois
dans de véritables interventions, indique-t-on. Par ailleurs, pour ce qui est
du coût de ces interventions qui ne sont pas à la portée de tous les couples,
celles-ci demeurent excessivement coûteuses notamment pour les familles
démunies et ne sont pas remboursables par la sécurité sociale. Les spécialistes
demandent dans ce cadre l'aide des pouvoirs publics en suggérant de créer des
mécanismes pour alléger le coût de ces interventions. Notons par ailleurs que
plus de 300 participants ont pris part à ces quatrièmes journées de gynécologie
organisées par l'AGOPO.