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![]() ![]() ![]() ![]() Ce sont les
jeunes, en dernier ressort qui sont venus remplir un tant soit peu, les lieux
réservés pour les meetings durant la campagne électorale, par conviction ou par
dépit, une jeunesse débordant de vie.
A les entendre scander des slogans, dans un langage, propre à eux, ils ont voulu transmettre leur état d'âme, eux la plus large frange de la société, des mots crus, parfois de colère et d'impatience, mais souvent d'espoir, si on prendra la peine de les écouter. Trois semaines au cours desquelles les chefs des partis politiques et leurs candidats ont été mis à contribution pour que l'avenir de ces milliers de jeunes soit éclairé par des propositions réalistes et concrètes, malheureusement, encore une fois, que dans des discours bien soignés. Ils étaient là, par conviction ou par dépit à commenter les interventions des uns et des autres avec ironie pour mettre en doute certaines propositions jugées farfelues, sans aucun ancrage avec la réalité d'une société algérienne en pleine mutation. Aussi, leur présence constituait, à elle seule, un défi lancé à la face de ceux qui par démagogie ou par paternalisme voulaient accaparer leur destin, exigeant dorénavant leur part de responsabilité, avec des mots simples, à la limite de la naïveté, brisant du coup le mur de l'incompréhension générationnelle. Cette campagne électorale, souvent plate et ennuyeuse a été également l'occasion pour plusieurs responsables politiques, un rendez-vous frontal, avec des jeunes happés par un chômage endémique, venus dire leur vérité et comment verraient-ils leur devenir, loin de toutes surenchères électoralistes, ils ont exprimé leurs points de vue, d'une Algérie jeune, vitale, enviée et les politiques l'ont constaté à leur dépens et ont enregistré ces doléances. Beaucoup, de jeunes rencontrés sur les lieux des meetings nous ont interpellé quant aux capacités effectives de tous ces partis à prendre en charge leurs problèmes réels, de la formation, de l'emploi, du logement, des loisirs, sans des projections fictives, histoire de combler des calendriers électoraux, pas plus. Ainsi donc, cette échéance électorale entre dans sa phase cruciale et les attentes sont grandes notamment de la part d'une jeunesse aux aguets « nous les attendons au tournant s'ils sont aptes à tenir leurs promesses et leurs engagements », nous dira A. Madani, ingénieur chômeur depuis une éternité. |
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