Le personnel de la direction des œuvres universitaires (DOU) d'Es-Sénia a
tenu, lundi, un rassemblement de protestation devant le siège de la direction
pour dénoncer l'insécurité, les injures, et le mauvais traitement que subissent
les fonctionnaires de la direction de la part de ceux qu'ils qualifient de
«pseudo» représentants d'étudiants. «Nous en avons assez de subir les insultes
et les menaces de la part de certains étudiants. Chaque fois qu'ils décident
d'organiser une action de protestation devant le siège de la direction, c'est
le personnel qui est pris à partie. Des fonctionnaires censés être protégés par
la loi se retrouvent malmenés et injuriés, parfois contraints par la force de
quitter leurs postes de travail et parfois pris en otages à l'intérieur de
leurs bureaux durant plusieurs heures. Même les femmes n'échappent pas aux
injures et aux menaces», affirme un des fonctionnaires. Ce dernier précise
qu'il s'agit généralement des mêmes étudiants qui font fi des lois et qui ne
sont jamais inquiétés. Les quelque 40 fonctionnaires de la direction, par le
biais de leurs représentants, ont lancé un appel à la tutelle et aux autorités
locales pour assurer la sécurité des fonctionnaires et pour l'ouverture d'une
enquête sur les agissements de certains étudiants. «Il y a des étudiants qui
ont achevé leur cursus il y a plusieurs années, mais qui sont toujours
résidents au niveau des cités universitaires et qui font la pluie et le beau
temps», assure un des protestataires. Le personnel de la direction affirme
qu'il poursuivra ses actions de protestation jusqu'à satisfaction de leurs
revendications. Dans ce contexte, d'autres rassemblements sont prévus durant
les jours à venir. Des correspondances accompagnées de pétitions signées par
les fonctionnaires seront adressées à l'ensemble des autorités concernées en
commençant par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
scientifique. Il y a lieu de rappeler que le siège de la direction des œuvres
universitaires est régulièrement fermé par des étudiants protestataires
notamment par les résidents des cités universitaires.