La qualification en finale de la Coupe d'Algérie a-t-elle joué un mauvais
tour au CRB? Ce qui est certain, c'est que les hommes de Menad ont gâché ainsi
une très belle opportunité de s'octroyer momentanément le fauteuil de leader
après la défaite de l'ESS à Tlemcen et le nul de la JSMB à El-Harrach.
Pourtant, les Belouizdadis ont entamé la partie sur les chapeaux de roues,
exerçant un pressing constant sur leurs hôtes batnéens. Mais ni les coups
francs de Ammour ni les incursions de Rebih ou encore moins sa domination n'ont
pu avoir raison de l'organisation des gars des Aurès où le jeune keeper,
Methazem, s'opposa avec brio à toutes les tentatives adverses. Durant toute la
première période, les Belouizdadis ont buté sur une excellente équipe du CAB,
disciplinée dans le jeu et jouant sans complexe. Mais en football, si on
persiste à gâcher des occasions, on s'expose au danger. Et là, le CRB, à force
de jouer avec le feu, s'est brûlé les doigts. En effet, dès l'entame de la
seconde mi-temps, les Batnéens ont surpris leurs adversaires du jour par
Merazga qui trompa Dahmane (50'). Sentant le danger, le coach du CRB, Menad,
incorpora Slimani pour donner plus de punch à son attaque. Les gars de Laâquiba
appuyèrent sur l'accélérateur et bénéficièrent de nombreux corners mais sans
résultat. Au contraire, ce sont les Cabistes qui ajoutèrent un second but par
Messaâdia (67') qui exploita une erreur de placement de la défense locale.
Encore plus, sept minutes plus tard, le CAB rata d'un cheveu le troisième but.
Les dernières minutes ont vu le CRB se créer une multitude d'occasions nettes
mais sans pour autant trouver la faille au sein de l'arrière-garde du CAB. En
somme, le grand perdant de cette journée aura été le CRB, alors que le CAB a
remporté une victoire, ô combien précieuse, pour son maintien dans un match où
le coach cabiste, Rouabah, a réussi à mettre en place une stratégie tactique
payante qui a fini par surprendre son homologue Menad qui s'est, peut-être,
trop focalisé sur la finale.