Le décor était
planté pour le meeting d'Ahmed Ouyahia qui s'est tenu hier à Tlemcen. La
circulation était bloquée sur le parcours du cortège «officiel». Un dispositif
de sécurité était visible devant le Mechouar. Le périmètre de la maison de la Culture était
littéralement quadrillé. Son enceinte passée au crible. L'accès était soumis à
une fouille corporelle systématique, outre l'usage d'un détecteur. La salle,
bardée de portraits et truffée de slogans, était pleine à craquer. Après
l'hymne national, c'était au tour des présentations protocolaires des candidats
avec Amine Senouci comme tête de liste. Le SG du RND suivait la scène aux côtés de
son directeur de campagne. Ahmed Ouyahia a eu une pensée pour Ahmed Ben Bella
et rendu hommage à Messali Hadj qu'il a encensé ainsi qu'à Akid Lotfi. Sans
oublier les patriotes, les gardes communaux et autres DEC. L'hôte de Tlemcen
n'a pas manqué de présenter, de vive voix, ses félicitations aux habitants de
«Tlemcen, capitale de la Culture islamique». «Amine Senouci est le plus jeune
candidat pour ces législatives », a fait remarquer Ahmed Ouyahia dont le
discours s'est articulé autour de plusieurs thèmes d'actualité. S'adressant aux
femmes, il a invité les électrices à « tatouer sur leurs mains le n°23 ».
Abordant la conjoncture régionale, le SG du RND estime qu'il s'agit plutôt d'un
« déluge » arabe et que les enjeux au Mali constituent une menace, voire une
convoitise pour les richesses que recèle le sol du Sahara algérien dont le
pétrole et l'uranium.
Ouyahia a appelé à
la révision du dispositif dit poste n°35 (passavant) qui a prouvé ses limites
face à l'hydre de la contrebande et pénalise les commerçants de la zone
frontalière. Il a passé en revue les réalisations du pays, telles l'autoroute
Est/Ouest, le métro, les programmes de logements, entre autres, qui ont vu le
jour grâce au pétrole. « Au lieu d'applaudir (pour) le pétrole, protégez les
puits de Hassi Messaoud », a-t-il lâché. Il a rappelé la facture alimentaire
colossale qui s'élève à 9 milliards de dollars.