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Le Directeur du
Bureau Fédéral d'Investigations des États-Unis (FBI), Robert S. Mueller a
effectué, la semaine dernière, une visite à Alger pour «rencontrer des
officiels chargés de l'application de la loi, de la sécurité et de la justice»,
affirme un communiqué laconique
de l'ambassade des USA à Alger. Selon la même source, «l'objectif de cette visite était de discuter des questions d'intérêt commun et des moyens de renforcer davantage les efforts conjoints de notre lutte collective contre la criminalité et les menaces de sécurité». Cette visite intervient au moment où à Washington, on considère que les récents événements au Mali ont permis une «présence importante» d'AQMI dans les villes nord maliennes, même si cette présence est jugée «temporaire». Selon Daniel Benjamin, le Coordonnateur pour le contre-terrorisme au département d'Etat US, qui s'exprimait lors d'une audition de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants «pour la première fois, l'AQMI a établi une présence importante dans les grandes villes nord maliennes. Nous croyons que ce sera temporaire et que l'AQMI sera de retour à son fief du désert dans les montagnes Tirgarghar du nord du Mali», a-t-il déclaré. Le patron du contre terrorisme au département d'Etat US a également estimé que cette situation a donné à l'AQMI «une plus grande liberté de mouvement et d'accès aux ressources». Ce groupe a, selon lui, «bénéficié d'une plus grande capacité à lever des fonds, ce qui a stimulé sa capacité à exploiter la situation actuelle. M. Benjamin a fait savoir que «le gouvernement américain prend cette menace au sérieux et poursuit ses efforts pour la contrer», affirmant par ailleurs que les Etats-Unis «ont fait des progrès avec des partenaires» dans la région, dont «l'Algérie, la Mauritanie et le Niger (qui) ont obtenu des résultats réels contre l'AQMI» et «conservent une forte volonté politique de lutter contre le terrorisme». Selon lui, la crise libyenne «a résonné à travers les frontières en touchant profondément des pays» du Sahel et de l'Est du continent, notamment avec «la prolifération des armes libyennes et le retour des réfugiés et des mercenaires à leur pays d'origine à travers le Sahel». Concernant les autres menaces sécuritaires en Afrique en général (AQMI, Boko Haram au Nigeria et Al-Shabab en Somalie), il a affirmé que le gouvernement américain est déterminé à aider les pays de la région à inverser la tendance et à mener la lutte pour éliminer cette menace en renforçant leur capacité à prévenir le recrutement, à réduire les refuges terroristes, à entraver la liberté de mouvement terroriste, et à prévenir d'autres attaques. Il reconnaît toutefois que «les mesures militaires ne suffiront pas à enrayer la menace terroriste dans la région, et qu'ils doivent aider ces pays à renforcer leurs institutions civiles, la promotion de la primauté du droit, et à répondre aux conditions sous-jacentes qui alimentent le terrorisme et l'extrémisme violent». «Nous croyons que la meilleure stratégie pour faire face à AQMI est de travailler avec les gouvernements de la région à accroître leur capacité, à favoriser la coopération régionale et à lutter contre l'extrémisme violent», a soutenu M. Benjamin. |
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