Encore une fois,
les usagers d'Algérie Poste se sont retrouvés confrontés au problème de manque
de liquidités. La pression était à son apogée, mercredi et jeudi derniers, dans
tous les bureaux de poste de la wilaya et particulièrement à la recette
principale du centre-ville. Tout au long de la journée du jeudi, on assista à
une cacophonie qui le plus souvent est marquée par des prises de bec entre les
agents du guichet et les usagers en colère. On apprend qu'au bureau de poste de
Sfisef, une employée a été agressée par un usager qui s'est permis, selon nos
sources, d'enjamber le comptoir pour commettre son forfait. Les employés,
touchés dans leur dignité et en guise de solidarité avec leur collègue
humiliée, ont décidé d'observer un arrêt de travail qui a duré toute
l'après-midi du jeudi. Le directeur de l'unité postale s'est déplacé sur les
lieux pour s'enquérir des faits. Il convient de signaler que ce manque de liquidités
est survenu après le virement des rappels des travailleurs de l'éducation et
des communaux. Cet incident risque de remettre sur la table un ensemble de
revendications des travailleurs d'Algérie Poste qui se sentent marginalisés et
jetés en pâture par les responsables de leur entreprise. Les postiers remettent
d'importantes sommes d'argent aux clients travailleurs des différents secteurs
et leurs conditions de travail sont déplorables avec une grille de salaires non
révisée. C'est un sentiment de frustration qui est ressenti dans le milieu des
postiers qui s'ajoute à la pression du service public et la responsabilité
pénale qui découle de la manipulation des liquidités.