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Selon Medelci : Les diplomates algériens enlevés au Mali se portent bien

par Yazid Alilat

Presque un mois après leur enlèvement, les membres de la mission consulaire algérienne à Gao, dans le nord du Mali, se portent «bien».

C'est ce qu'a affirmé,hier lundi, le chef de la diplomatie algérienne M. Mourad Medelci. Le consul d'Algérie à Gao (Mali) et ses six collaborateurs avaient été enlevés le 5 avril dernier après la chute de la ville de Gao et sa conquête par les rebelles du Mouvement national de Libération de l'Azawad (MNLA) et des groupes armés terroristes d'Al Qaida affiliés à l'autre groupe touareg d ?obédience islamiste, Ansar Eddine. Des terroristes puissamment armés avaient investi le consulat et enlevé son personnel.

Selon M. Medelci, tous les membres de cette mission «se portent bien», précisant que «les informations que nous avons reçues démontrent que les otages algériens se portent bien». Rassurant, il a affirmé que «les autorités compétentes en Algérie suivent en permanence l'état de santé» des diplomates enlevés. Les contacts «sont toujours en cours et nous nous attendons à ce qu'ils portent leurs fruits, dans les plus brefs délais», a ajouté M. Medelci.

Les sept diplomates algériens, le consul et six de ses collaborateurs, ont été enlevés, à Gao (nord du Mali) par le MUJAO (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest), et conduits vers une destination inconnue. Selon des sources sécuritaires maliennes, le (MUJAO), qui a revendiqué cet enlèvement est constitué de Maliens et de Mauritaniens notamment. Il avait aussi revendiqué l'attentat à l'explosif contre le groupement de la gendarmerie nationale de Tamanrasset. A la suite du kidnapping des membres de la mission consulaire algérienne à Gao, une cellule de crise avait été mise en place au ministère des Affaires étrangères, pour suivre l'évolution de cette affaire, afin de tout mettre en oeuvre pour le retour sains et saufs de tous ses membres.

L'Algérie reste préoccupée par la situation actuelle au Nord Mali, pratiquement divisé du reste du pays par la rébellion touareg, alliée aux groupes d'Aqmi.

Selon le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, «la passivité du nord du Mali face, aux éléments terroristes activant sur son sol est source d'inquiétude». L'Algérie «déplore» la séparation entre le nord et le sud du Mali, a t-il souligné, précisant que «l'activité des éléments terroristes et les groupes du crime organisé dans le Nord malien est source d'inquiétude, tant que ce dernier ne tente pas d'y faire face». M. Daho Ould Kablia a confirmé, de son côté, que des négociations sont toujours en cours pour la libération des diplomates algériens. Pour autant, les négociations pour leur libération imposaient «discrétion», estime t-il, avant de préciser que la question relevait des «prérogatives du ministre des Affaires étrangères et des responsables militaires sur les frontières». Autrement dit, ce sont ces deux parties algériennes qui sont actuellement chargées de ce dossier et de la mission de la libération des ressortissants algériens enlevés par les terroristes du Mujao.

Plusieurs parties, dont les Touareg maliens du MNLA sont impliquées dans la mission de libération des otages algériens. Aqmi détient au Mali au moins une vingtaine d'otages, dont des Français et des Espagnols, outre les fonctionnaires algériens du Consulat à Gao.