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Après de longues négociations et un examen laborieux par le Conseil des
participations de l'Etat (CPE), le Groupe Saïdal pourra produire de l'insuline
dans toutes ses formes, sous le contrôle du danois Novo-Nordisk.
Le partenariat pour la production de toutes sortes d'insuline entre le Groupe pharmaceutique Saïdal et le danois Novo-Nordisk sera en effet conclu aujourd'hui par la signature à l'hôtel El Aurassi, d'un accord entre les responsables des deux entreprises en présence des ministres de la santé, de l'industrie et du commerce ainsi que de hauts fonctionnaires de l'Etat.L'on note que «c'est un partenariat pour la production par Saïdal d'insuline sous forme conventionnelle et analogue, en flacons et en cartouches.» Une première dans l'histoire pharmaceutique du pays qui permettra, nous dit-on «d'assurer la couverture de toute la demande nationale en insuline à partir de 2014». Le partenariat Saïdal-Novo-Nordisk porte à cet effet, sur la réalisation à Constantine «dans près de deux ans», d'une usine de fabrication pour laquelle ; il assurera la formation et le savoir-faire. Le partenariat avec les Danois est considéré comme «un partenariat industriel et commercial dans la mesure où «il assure aux personnels du Groupe Saïdal ce qu'il faut pour manager l'usine et assurer la production,» précise-t-on. Le Groupe Novo-Nordisk est considéré comme leader mondial en matière de recherche, de développement et de production de l'insuline. Il est présent dans 80 pays. Négocié pendant près de deux ans, le dossier était sur la table du CPE depuis février dernier. Nous avons alors appris de sources proches du ministère de la santé que «ce partenariat risquait de ne pas aboutir ; parce que lors de la présentation du dossier devant le CPE, le vice premier ministre avait demandé à ce qu'il soit réexaminé encore, voire gelé parce qu'il n'en était pas convaincu.» Il est dit que Nouredine Yazid Zerhouni avait estimé, selon nos sources que «la production de l'insuline sous toutes ses formes ne serait pas rentable pour Saïdal.» Il a été sous-entendu donc par certains qu' «il fallait mieux continuer d'en importer.» Une appréciation que de nombreux spécialistes dans l'industrie pharmaceutique sont loin de partager en raison de la lourdeur de la facture. Mais de grands analystes affirment que le vice Premier ministre avait développé à cet effet «une approche économique qui préserve plutôt les intérêts du pays.» Nombreux sont ceux qui reconnaissent à l'Homme «la qualité de grand nationaliste». Ils rappellent que c'est le seul ministre qui avait rejeté la mouture révisée de la loi sur les hydrocarbures version Chakib Khelil pour des considérations «d'intérêt national» Zerhouni avait tenu à l'époque à ce que son rejet de cette loi amendée soit consigné dans le procès verbal du Conseil des ministres qui l'avait examiné. Ceci, pour que l'histoire le retienne. Le PDG du Groupe Saïdal avait évoqué pour la première fois ce dossier lors de sa rencontre le 21 mars dernier, avec plus de 1.600 délégués médicaux à l'hôtel Mazafran de Zéralda. Boumediene Derkaoui leur avait annoncé que «les négociations sur le projet de l'insuline sont bouclées.» Il s'était contenté de dire que «plusieurs ministres l'ont approuvé, il lui manquait juste quelques détails.» Le PDG avait par ailleurs affirmé le même jour, qu'un protocole d'accord pour l'oncologie est aussi en cours d'élaboration. 9 entreprises ont été présélectionnées pour qu'il leur soit remis les cahiers de charges pour la réalisation de ces projets de partenariat. «Les travaux devront commencer en août ou septembre prochains et prendront 18 mois. Il avait rappelé la réalisation de quatre unités de production de génériques «dont trois sont très avancées». Le Groupe ouvrira prochainement un centre de recherche et de développement avec une unité pilote à Sidi Abdallah. «Le plan de développement avance donc correctement selon les étapes prédéfinies initialement,» avait-il alors indiqué. Il avait reconnu par ailleurs que les délégués médicaux étaient confrontés à des ruptures de stocks. «Je sais que vous avez ce problème, mais il faut que vous sachiez qu'un produit non contrôlé ne sera pas développé !». Il fait savoir que «des stocks de médicaments sont bloqués faute de moyens de contrôle, voila la réalité de Saïdal !» Il avait insisté sur le fait qu' «il y a des produits non conformes qui sont bloqués, il faut qu'on les mette en conformité.» Il avait assuré qu'il y avait des compétences et des travailleurs qui sont mobilisés au niveau des usines «pour établir la réalité.» |
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