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Les dégâts de la chenille processionnaire

par Bencherki Otsmane

Les investissements techniques menés, durant la période du 4 au 15 avril courant, sur les peuplements de pin, au niveau de la forêt de Bissa dans la commune de Zéboudja en collaboration avec l'Institut National de Recherche Forestière, ont permis d'évaluer la superficie touchée par la chenille processionnaire du pin. Il faut noter que cette dense forêt de Bissa abrite à elle seule plus de 60% du patrimoine forestier de pin d'Alep de la wilaya de Chlef.

Ainsi, selon les ingénieurs de l'INRF, le taux de contamination se situerait entre 0 et 10% de l'ensemble de la surface boisée, taux considéré acceptable pour l'équilibre de l'écosystème, contrairement à l'année 2010 où la chenille processionnaire a fait des dégâts importants, notamment, parmi les jeunes plants. Il faut savoir, qu'à la fin de l'hiver et au début du printemps, au terme de leur développement, les chenilles quittent leurs nids en procession et descendent pour s'enfouir dans le sol à une profondeur de 5 à 20 cm. Chaque chenille tisse alors un cocon dans lequel elle se transforme en chrysalide.

Les papillons émergent au crépuscule pendant les mois de juillet et août. Il faut noter leur activité est nocturne et leur vie est très brève. Par ailleurs, selon Mr Mesdour Djillali de la conservation des forêts de Chlef, la lutte menée par nos services, depuis deux ans, contre la chenille processionnaire a été couronnée de succès car on peut affirmer que la période des dégâts c'est-à-dire les défoliations automnales et surtout printanières des pins, qui auraient pu entraîner une perte de production ligneuse et par conséquent causer la mortalité des jeunes plants est passée.

La méthode de lutte pratiquée par les forêts dite mécanique consiste à arracher les nids de flèche de la chenille et les colonies collectées pour être détruits par le feu.