Les représentants
des travailleurs des résidences universitaires d'Es-Sénia, soutenus par les
sections syndicales du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche
scientifique, ont organisé, dans la matinée d'hier, un rassemblement de
protestation devant le siège de la direction des œuvres universitaires. Selon
des syndicalistes rencontrés sur les lieux, la décision de recourir à la
protestation a été prise pour soutenir trois de leurs collègues, un syndicaliste,
un ex-directeur de cité et un autre travailleur, «victimes de décisions
arbitraires de la part de l'administration». Dans un communiqué rendu public,
signé par plusieurs sections syndicales, les représentants des travailleurs
dénoncent le «harcèlement» que subit un syndicaliste de la part de
l'administration de la cité 1.000 lits, malgré une décision de justice qui
prouve son innocence. Les syndicalistes demandent au directeur de cette
résidence de revenir sur sa décision «arbitraire» prise à l'encontre de ce
syndicaliste. Pour les deux autres travailleurs, les syndicalistes affirment
qu'ils ont été aussi innocentés par la justice, sans toutefois être réintégrés
dans leurs postes. Concernant l'un d'eux, les protestataires affirment qu'il
est sans salaire depuis maintenant plus de quatre ans, alors que le deuxième
n'a toujours pas réintégré son poste est n'a pas touché son salaire depuis deux
années. Les syndicalistes ont lancé un appel pressant aux responsables du
secteur pour intervenir et mettre un terme au calvaire qu'endurent ces
travailleurs. «Si aucune décision n'est prise pour la réintégration de nos
collègues, nous n'hésiterons pas à paralyser l'ensemble des résidences
universitaires», concluent les représentants des travailleurs.