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Dans le sillage de l'information rapportée par le média pakistanais «The
Express Tribune», dans son édition du 14 avril dernier, relative au
remplacement du gaz qatari, jugé trop cher, par le gaz algérien, le ministre du
Commerce, Mustapha Benbada, a révélé, hier à Alger, l'étude de la réalisation
d'un terminal de regazéification du gaz naturel liquéfié (GNL) à Karachi.
Le Pakistan est intéressé par le GNL algérien à travers la réalisation d'un terminal gazier au Pakistan», a-t-il déclaré en substance, en marge de la réunion de la 2ème commission mixte algéro-pakistanaise qu'il copréside avec le ministre pakistanais du Pétrole et des Ressources naturelles, Hussaïn Asim. C'est ce dernier qui a déclaré, au journal pakistanais, que Karachi cherchait justement un partenaire économique pour remplacer le Qatar dont les 18 dollars/m³ sont jugés excessifs. Le Pakistan et le Qatar ont déjà signé un protocole d'entente sur l'importation de GNL, selon lequel le Pakistan va importer 152 millions de m³ par jour de gaz. Cette réunion mixte était l'occasion tant attendue pour les Pakistanais de discuter gaz avec les Algériens, et les cadres accompagnant le ministre pakistanais ont eu des discussions avec leurs homologues du ministère de l'Energie et des Mines sur le projet du terminal gazier. Par ailleurs, un groupe d'experts pakistanais est attendu dans les prochaines semaines à Alger pour approfondir ces discussions. La couleur était d'ores et déjà annoncée par Karachi, qui a révélé la possibilité de recourir à Sonatrach pour l'approvisionner en gaz naturel liquéfié à des prix raisonnables, et que cette proposition pakistanaise sera examinée lors du second tour des négociations de la commission mixte à Alger. Le directeur général du pétrole au ministère pakistanais du Pétrole et des Ressources naturelles, Hamid khan, a précisé à l'APS que son pays voulait importer du GNL algérien et qu'il avait besoin de l'expertise algérienne pour la réalisation du terminal de regazéification. Le coût de réalisation de ce projet est d'environ 1,5 milliard de dollars, alors que sa capacité sera identifiée une fois l'étude technique réalisée. Un projet vu par Alger comme une aubaine, elle qui vient de perdre des parts de marchés aux Etats-Unis. Grand fournisseur de l'Europe en gaz, l'Algérie cherche à diversifier ses débouchés pour cette énergie. Selon les dernières déclarations du ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, Sonatrach est en train d'examiner la possibilité de se positionner sur le marché GNL asiatique, actuellement dominé par le Qatar. Quatrième exportateur de GNL au monde, Sonatrach dispose d'une capacité de production d'environ 30 milliards de m³ de gaz liquéfié et ses principaux clients sont la France, la Belgique, la Turquie, l'Espagne, l'Italie, les Etats-Unis, la Grèce et le Royaume-Uni. M. Benbada a, par ailleurs, indiqué qu'un accord est sur le point d'être finalisé dans le domaine du phosphate entre l'entreprise algérienne Ferfos et un partenaire pakistanais dans la production de fertilisants. Selon M. Khan, ce projet permettra d'approvisionner le Pakistan en fertilisants algériens et d'en exporter vers d'autres pays. Pour Karachi, «le Pakistan poursuit vigoureusement l'importation de GNL pour surmonter la crise de l'énergie, et il sera demandé à la partie algérienne d'exporter du GNL et de mettre en place un terminal (GNL) au Pakistan». Le Pakistan a décidé d'explorer la possibilité de l'importation de GNL «moins cher» à partir de l'Algérie, après l'échec des négociations avec son principal fournisseur, le Qatar, sur une baisse des prix du gaz. |
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