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La délégation dépêchée par l'Union européenne, sur demande des autorités
algériennes, n'est pas là pour surveiller les élections du 10 mai prochain,
mais a pour mission simplement d'observer le scrutin et élaborer des rapports.
C'est ce qu'a affirmé, hier, José Ignacio Salafranca, chef de la mission d'observation électorale de l'Union européenne, à l'occasion d'une conférence de presse organisée à l'hôtel Sofitel d'Alger. Le parlementaire européen, qui a pris le soin de peser chaque mot dans ses réponses aux journalistes, a soutenu que la présence de la mission dans notre pays répond à l'importance qu'accorde l'UE à ses relations avec l'Algérie. Il n'a jamais été question de surveiller ou de juger le vote, mais d'observer le processus électoral, a fait savoir José Ignacio Salafranca qui précise qu'à l'issue du scrutin, un rapport préliminaire sera établi puis un second sera rédigé trois mois après les élections. Les deux rapports seront destinés aux autorités algériennes, dira encore le représentant de l'Union européenne, qui souligne que le but est d'aider le pays à organiser des élections transparentes à travers les expériences de l'Europe. Interrogé par le Quotidien d'Oran sur les critères qui ont servi de base à la mission de l'UE pour «observer» ces élections, le conférencier explique que les critères sont ceux des Nations unies, tout en respectant le cadre constitutionnel et les dispositions administratives de l'Algérie. A ce sujet, le chef de la mission de l'UE a assuré que les autorités algériennes ont accordé toutes les facilités à la délégation pour mener à bien sa mission. Il soulignera, toutefois, que les frais de la mission d'observation seront totalement pris en charge par le budget de l'Union européenne. «Nous insistons sur l'indépendance de notre mission d'observation», a-t-il déclaré, en notant que le nombre d'observateurs qui seront déployés lors de ces élections varie entre 150 et 160 personnes. Les partis politiques, les représentants de la société civile et les responsables algériens seront consultés par la mission lors de son séjour en Algérie, a annoncé en outre le conférencier. Les observateurs de l'UE seront «dispatchés» à travers tout le pays en prenant en compte le nombre de la population dans chaque wilaya, ajoute encore le responsable de la mission d'observation des élections, qui affirme que l'Union européenne, forte de l'expérience de 80 missions d'observation effectuées à travers le monde, a les capacités d'avoir une idée claire sur le processus électoral en Algérie. «Nous pensons que notre présence va apporter un plus pour la transparence de ces élections», a encore déclaré M. Salafranca qui ajoute que le scrutin suscite beaucoup d'espoirs en Algérie, en se référant notamment à la nouvelle réglementation adoptée récemment par l'Algérie. A noter que la mission d'observation est assistée par une équipe de 9 experts, basée à Alger, et qui ont entamé leur mission depuis le 30 mars dernier. Dans un communiqué distribué à la presse, la mission d'observation fait état de l'arrivée de 40 observateurs de longue durée (OLD), issus des Etats membres de l'Union européenne ainsi que de la Norvège et de la Suisse qui sont arrivés à Alger le 10 avril. 60 autres observateurs de courte durée viendront renforcer le dispositif, à partir du début du mois de mai, ajoute la même source qui annonce, par ailleurs, la venue d'une délégation du Parlement européen composée de 7 membres, le 7 mai prochain, alors que d'autres observateurs membres du personnel diplomatique des Etats membres de l'UE viendront également se joindre au dispositif d'observation le jour du scrutin. |
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