Les travaux de la première journée d'études sur l'environnement du
littoral oranais «ELO-01» ont été ouverts, hier, à l'auditorium ?'Talahit
Bakhlouf'' de l'IGMO, en présence des responsables de l'université d'Oran et de
nombreux chercheurs, spécialistes, étudiants ainsi que des représentants du
mouvement associatif. Sous le patronage du recteur de l'université d'Oran
Es-Sénia, cette rencontre est organisée en partenariat avec l'association Chems
Wahrane et Maghreb Evénements. Au programme de cette journée scientifique, les
organisateurs ont prévu une série de conférences, de communications orales
ainsi que des communications affichées. M. Lakhal Mohamed Boudjelal, président
de l'association Chems Wahrane, tout comme M. Abdelmoumen Riyahi, directeur de
Maghreb Evénements, ont affirmé que leur initiative se veut avant toute chose
une participation à l'effort de préservation du littoral oranais soumis à une
importante perte d'espace et d'espèces, sous l'effet d'une urbanisation
anarchique. «Notre objectif environnemental de la protection du littoral est de
préserver la biodiversité et les paysages des rivages maritimes, et d'empêcher
le bétonnage de sites remarquables, de concilier développement économique et
protection de l'environnement. La protection du littoral s'inscrit pleinement
dans une démarche de développement durable», dira M. Lakhal lors de son
intervention. Dans leurs interventions, des chercheurs et spécialistes ont
rappelé que dans notre pays, si les zones côtières concentrent de nombreuses
ressources et opportunités, elles sont aussi exposées aux pollutions, nuisances
et autres dégradations résultant du développement de multiples activités
économiques. D'autres intervenants, à l'image de MM. Benabdeli et Souidi, ont
souligné que les contraintes auxquelles est soumis le littoral sont
principalement économiques comme le confirment le taux d'urbanisation et la
concentration des espaces industriels sur le littoral. Selon des bilans
chiffrés, en 2008, la population des wilayas du littoral a été estimée à plus
de 14 millions d'habitants. Près de 50% de la population nationale réside en
permanence sur une bande du littoral de 50 km de profondeur. Sur cette bande,
on dénombre plus de 5.500 unités industrielles, soit plus de 52% du parc
national. 90% des sites à risque industriel y sont concentrés. Sur la base de
ces données, les conférenciers posent la question de savoir s'il faut aménager
ou gérer durablement cet espace. Dans leurs interventions, spécialistes et
universitaires estiment qu'un plan d'urgence pour la sauvegarde des sites à
intérêt biologique et écologique et la préservation des espèces menacées
s'impose.