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MEDEA: Beaucoup reste à faire

par Rabah Benaouda

Entamant le cycle de sa deuxième tournée à travers les 19 daïras que compte la wilaya de Médéa, après celle qu'il avait effectuée au lendemain de son arrivée à la tête de la wilaya le 10 octobre 2010, le wali de Médéa, M. Brahim Merad, était dans les deux daïras d'Aïn Boucif et de Chellalet El-Adhaoura, ce mercredi dernier.

Deux daïras situées, respectivement, à 76 et 102 km au sud-est de Médéa et dont la visite était le coup d'envoi donc de cette deuxième tournée qui s'inscrit dans un cadre bien défini : le suivi des actions qui ont été déjà engagées dans les différents secteurs. En d'autres termes, des actions dont l'objectif principal est de répondre aux multiples attentes des citoyens. Ceci après la première tournée qui avait permis à M. Brahim Merad de prendre connaissance des réalités socio-économiques de cette vaste wilaya de Médéa qui s'étend sur plus de 877.000 km² pour une population totale estimée, au 31.12.2009, à plus de 832.000 habitants. Les deux daïras visitées comptent, respectivement, cinq et quatre communes : El Aouinet, Kef Lakhdar, Ouled Maâref, Sidi Demed et Aïn Boucif pour la première et Aïn Ouksis, Cheniguel, Tafraout et Chellalet El-Adhaoura pour la deuxième. Deux daïras qui comptaient respectivement 49.610 et 49.310 habitants au 31/12/2009 et qui sont en butte, aujourd'hui, au plus grand besoin pour la vie : l'eau potable. Un problème qui est activement pris en charge à travers le grand forage de Birine, dans la wilaya limitrophe de Djelfa, auquel s'ajoutera un plus pour ces deux daïras une fois le grand projet de Koudiet Asserdoun réalisé et ce à travers un maillage (disposition en réseaux). Avec ce besoin en eau potable, il y a lieu de citer toutes les autres commodités nécessaires pour une vie descente : un toit au sens propre du terme aussi bien en milieu urbain que rural, le travail pour les jeunes et les moins jeunes, les routes pour mettre fin à l'enclavement des populations rurales isolées, le transport rural et scolaire, le gaz de ville, la couverture sanitaire. En un mot, tout ce qui constitue le levain pour un véritable développement socio économique.

Accompagné, pratiquement, de tout son exécutif, M. Brahim Merad se rendit dans les neuf communes de ces deux daïras et eut l'occasion de «mesurer» le gros travail qui reste à accomplir pour répondre aux multiples attentes de leurs populations. Le ton a été donné avant même d'arriver dans le chef lieu de Ouled Maâref, première étape de cette visite dans la daïra d'Aïn Boucif, où le cortège officiel a été «arrêté» par les habitants de la fraction «El M'rabhia» d'une population totale de quelque 700 habitants qui ont émis le voeu de parler au wali. Ce que fit M. Brahim Merad, très sereinement, en discutant avec eux franchement. Et ce furent les mêmes doléances qui revinrent et auxquelles le wali répondit, très objectivement : «Il n'est pas facile de les réaliser rapidement. Nous sômmes en train de travailler dans ce sens» dira-t-il et d'ajouter : «Je vous demande, seulement, de patienter et de nous faire confiance. Si je suis revenu, aujourd'hui, dans votre commune avec les responsables de tous les secteurs, c'est pour répondre à vos attentes pour peu que ces dernières soient réelles et surtout objectives». Et M. Brahim Merad de donner cet exemple assez original à travers cette doléance de deux familles, vivant seules en pleine campagne, voulant être raccordées au réseau de gaz de ville, qui passe à plusieurs kilomètres de là ! Un voeu difficilement réalisable.

Après Ouled Maâref et El-Aouinet où il a été procédé à des inspections de projets d'habitat, ce sera la commune d'Aïn Boucif qui a accueilli la délégation officielle et là aussi, c'étaient les mêmes doléances auxquelles se sont ajoutées celles liées au stationnement anarchique des véhicules, l'exiguïté de la gare routière, le manque de structures de loisirs pour les jeunes, une commune où le siège de l'agence locale de l'emploi a été inspectée avec une précision : achevé et réceptionné depuis deux ans, infrastructure toujours fermée par faute de raccordement au réseau électrique. Et dire qu'elle avait coûté au trésor public pas moins de 2,5 milliards de centimes. Un problème très sérieux pour lequel une décision concertée (wali, direction de l'énergie et des mines, société de distribution de l'électricité et du gaz) a été prise sur place pour sa résolution le plus vite possible. Dans les communes de Sidi Demed et Kef Lakhdar, il a été procédé à des inspections d'infrastructures diverses (santé, état civil, habitat) ainsi qu'un terrain de 240 hectares dont 180 utiles pour l'investissement agricole. Dans ces communes, plus spécialemet, à Aïn Boucif, les citoyens ont insisté pour parler à M. Brahim Merad. Ce qui leur a été accordé.

Dans les quatre communes de la daïra de Chellalet El-Adhaoura, ce sont toujours les mêmes doléances dont feront part les citoyens à M. Brahim Merad: «Nous avons patienté et trop attendu, monsieur le Wali. Nous voulons des actes concrets. Que nos espoirs deviennent réalité !» Diront-ils unanimement. Quatre communes où il a été procédé à d'autres inspections de projets d'habitat social et rural, d'aménagement urbain, de désenclavement de populations rurales isolées ainsi qu'une salle omnisports en cours d'achèvement, et le siège de l'agence locale de l'emploi, dans le chef lieu de cette daïra, qui est toujours fermé bien qu'il ait été réceptionné il y a deux mois. La cause en étant tout simplement cette sempiternelle question du raccordement au réseau électrique. Une infrastructure dont le coût de réalisation a été de près de 3 milliards de centimes.