
Les habitants de Kessaiba dépendant de la localité de Sidi Benyebka ont
décidé d'interpeller le wali d'Oran après la détérioration avancée de leur
cadre de vie. Ce village situé à quatre kilomètres d'El-Mohgoun et à quelques
encablures du pôle industriel d'Arzew n'a jamais bénéficié d'un projet de
développement et reste malheureusement dépourvu de toutes les commodités qu'une
localité doit avoir. Les habitants dénoncent le chômage, l'une des difficultés
que de nombreux jeunes ont tenu à dénoncer avec acuité. En effet, ces jeunes ne
savent plus quoi faire de leurs journées et demandent plus d'attention de la
part des pouvoirs publics. A cela viennent s'ajouter d'autres difficultés qui
sont l'état déplorable des routes, l'absence de moyens de transport, celui de
l'AEP, et surtout l'absence du réseau d'alimentation en gaz de ville, de moyens
de loisirs et distraction pour les jeunes. Ce manque de commodités a plongé la
localité dans l'isolement, signale-t-on.
Par ailleurs, en matière d'approvisionnement des villageois en eau
potable, ceux-ci précisent que l'opération se fait en camions-citernes, une
situation qui fait craindre le pire puisqu'ils ignorent toujours la qualité et
la provenance de cette eau. En énumérant la liste noire des contraintes
rencontrées, les habitants de Kessaibia ont souhaité que des projets d'utilité
publique soient inscrits pour améliorer leur cadre de vie. Comment vivre dans
un village où toutes les pistes sont impraticables, a tenu à dénoncer un
quinquagénaire. Les concernés sont contraints de porter des sachets en
plastique pour circuler dans tout le village en saison hivernale. Un appel
pressant a été lancé, hier, au wali d'Oran pour leur venir en aide. Pour sa
part, l'APC de Sidi Benyebka a noté que plusieurs projets ont été retenus pour
cette localité dans le cadre du plan communal de développement dont le
raccordement au réseau d'alimentation en eau potable. Plusieurs assiettes de
terrain ont été également désignées pour la réalisation d'une cinquantaine de
logements ruraux, une manière de combler le déficit et d'améliorer les
conditions de vie pour ces villageois.