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Quartier de Boulanger: Effondrement partiel et mouvement de panique

par S. C.

Samedi soir, vers 21h, un effondrement partiel s'est produit au 32, rue Soufi Zoubida à Haï Oussama (ex-Boulanger), un incident qui a provoqué une panique parmi les 21 familles qui occupent un immeuble menaçant ruine et appartenant à un particulier. Selon les occupants, cet effondrement n'est pas le premier étant donné que par le passé les balcons donnant sur l'extérieur se sont presque totalement effondrés ainsi que les dalles internes faisant de cette bâtisse un danger permanent pour les occupants. Cette fois-ci, c'est l'escalier menant au second niveau qui a cédé et plusieurs occupants sont restés bloqués, notamment des enfants et des personnes âgées. Le sinistre n'a heureusement pas fait de blessés, selon les habitants. Suite à l'incident, témoignent nos interlocuteurs, et pour alerter les responsables, le lendemain vers 8h du matin, les concernés ont décidé de bloquer la route en plaçant des obstacles et en brûlant des pneus. Cette sortie sur la voie publique a alerté la police qui a dépêché sur les lieux des agents afin d'apaiser les esprits et rétablir la circulation. Le directeur du secteur urbain El Mokrani s'est déplacé sur les lieux pour constater de visu les dégâts occasionnés. Les habitants ont affiché leur inquiétude quant aux risques encourus. Au second niveau, une vieille dame était également inquiète du fait qu'elle ne pouvait pas descendre alors que d'autres ont pris des risques en s'adonnant à des acrobaties. Les riverains mettent en avant le fait que la bâtisse connaît cette dégradation depuis plus de 8 ans et les différentes alertes n'auraient pas été prises en charge par les services compétents. «Faut-il qu'on soit ensevelis pour qu'on nous reloge?», s'exclame une femme qui affirme qu'«il n'est pas question de dresser des tentes sur la voie publique pour ne pas donner l'occasion à d'autres personnes d'exploiter notre situation». La même panique est vécue chez les occupants de l'immeuble mitoyen, également menaçant ruine. Au premier niveau, plusieurs pièces ont été désertées par leurs occupants de peur d'un effondrement de la dalle donnant sur la terrasse et qui laisse apparaître des signes de vétusté. Dans cette bâtisse, 10 familles sont logées dans des conditions déplorables.