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Bethioua: Nouvelle protestation de chômeurs

par Houari Barti

Les jours se suivent et se ressemblent pour les chômeurs de la daïra de Bethioua qui ont bloqué hier encore le poste d'accès «P3» de la zone industrielle pour faire valoir leur droit au recrutement. Cette contestation des jeunes chômeurs des différentes localités dépendant de la daïra de Bethioua qui, faut-il le souligner, dure depuis plusieurs semaines déjà, semble, au fur et à mesure que le temps passe, faire de plus en plus d'émules. En effet, les rangs des contestataires sont à chaque nouveau mouvement renforcés par de nouveaux arrivants, essentiellement d'anciens employés au niveau de la zone pétrochimique, dont les contrats arrivés à terme n'ont pas été renouvelés. C'est ce qu'indiquent les représentants des chômeurs présents hier au mouvement qui a regroupé, selon ces mêmes sources, plus de 400 participants. Les demandeurs d'emploi protestent, soutiennent-ils, contre «leur exclusion» des opérations de recrutement opérées au niveau de la zone industrielle, un des principaux pourvoyeurs d'emplois de la région. Hier, les protestataires ont souligné de nouveau le caractère «résolument pacifique» de leur mouvement dont la seule raison d'être est de revendiquer le «droit» des jeunes chômeurs de la daïra à être «prioritaires» pour bénéficier des offres d'emploi disponibles sur le territoire de leur daïra. Se défendant de vouloir postuler uniquement pour les postes d'agents de sécurité, ils disent compter parmi leurs rangs des jeunes présentant des profils très divers allant du simple manœuvre jusqu'à l'ingénieur. Les recrutements, accusent-ils, «ne se font ni sur la base des qualifications ni sur celles des diplômes». Des pratiques, ajoutent-ils, qui «ne sont un secret pour personne». Ils ont demandé au wali et au chef de daïra de Bethioua à ce qu'il y ait une enquête pour vérifier si les nouvelles recrues disposent de certificats de résidence comme prétendu et si oui ou non, ils sont passés, comme l'exige la loi, par les services de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM). Les jeunes chômeurs de Bethioua n'en sont pas à leur premier mouvement du genre pour exiger l'application du principe de «la priorité des demandeurs de la région» en matière de recrutement au niveau de la zone industrielle. Ils réitèrent que leur mouvement de protestation se poursuivra jusqu'à leur rétablissement dans leur droit.