Les jeunes vendeurs en pharmacie bénéficieront d'une formation. Une
convention sera finalisée, au courant de ce mois, entre l'Association
solidarité des pharmaciens (ASPO) et la direction de l'Emploi pour le
recrutement, après sa formation, d'un agent dans chaque pharmacie. La priorité sera
donc accordée aux jeunes chômeurs, des diplômés en médecine, en biologie, et
autres universitaires, a annoncé hier, Melle Maiziz présidente de l'ASPO, lors
d'un point de presse animé hier, à l'hôtel ?El Mouahiddine' d'Oran. La
formation débutera à partir du mois prochain, de quoi combler le déficit
constaté dans plusieurs officines. Plusieurs séances de travail ont été tenues
dans ce sens avec la direction de l'Emploi pour définir les clauses de ce
projet lequel sera finalisé au courant de ce mois. « Oran a été choisie comme
wilaya pilote pour lancer cette opération qui sera généralisée à d'autres
wilayas du pays », a-t-elle ajouté. Ce projet initié dans le but du
perfectionnement de l'élément humain peut contribuer à la création de l'emploi.
Avec 8.080 officines, à travers le pays, l'impact de cette initiative sera
considérable si l'on tient compte du besoin exprimé par chaque pharmacie.
Encadrée par des pharmaciens, celle-ci permettra aux jeunes de mieux maîtriser
le domaine des médicaments. Tout en soulignant l'impact de cette action qui
vise à placer ces jeunes dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion
professionnelle, la présidente de l'association a saisi l'occasion pour
annoncer le redéploiement de l'ASPO, au niveau national. L'association couvre à
présent 28 wilayas et son envergure est désormais nationale. Un autre pas que
vient de franchir l'ASPO pour aider et former.
Par ailleurs, à une question relative aux dysfonctionnements relevés dans
la distribution du médicament en Algérie, l'oratrice a confirmé, pour sa part,
qu'il existe un sérieux problème de rupture. Le constat a été fait, selon elle,
par le ministre de tutelle qui dans une déclaration a rappelé que seulement 20%
des programmes ont été réalisés. L'opération d'assainissement du marché de
médicament, comme annoncé par le ministre de la Santé, peut contribuer à
l'amélioration de la situation, estiment d'autres pharmaciens. Pour ce qui est
des médicaments périmés, un autre casse-tête pour les professionnels de la
Santé, cette question a été soulevée mais en l'absence d'une prise en charge
réelle et efficace, elle ne peut trouver solution que dans le cadre de
l'application de la loi, à travers les commissions qui doivent être réactivées
pour ordonner l'incinération des médicaments périmés. L'ASPO, pour sa part,
suggère que ces lots soient rendus aux grossistes et par conséquent aux
importateurs disposant de moyens pour les incinérer. D'autre part, le
représentant de la direction de la Santé a souligné que plus d'une centaine de
demandes pour l'ouverture d'officines ont été déposées à la direction. La DSPS
sera chargée de satisfaire les besoins exprimés dans les zones enclavées et les
communes déshéritées, en application des directives du ministère de la Santé.