La Ligue de football professionnel a mis en garde les joueurs et les
clubs qui recourent à la grève. La sortie de la LFP est intervenue après la
grève déclenchée par les joueurs de l'ES Sétif, mais aussi par des joueurs
d'autres clubs. La Ligue craint que ces mouvements de grève soient décidés
«avec la complicité des clubs, ce qui risque de fausser les résultats des
matches en cette fin de saison». Dans le communiqué de la LFP, il est mentionné
que ces «mouvements de pseudo-grèves masquent les objectifs de leurs auteurs, à
savoir tenter de fausser les résultats des matches programmés en cette fin de
saison». La LFP a rappelé qu'aucune grève ne peut être tolérée, relevant que la
Chambre de résolutions de litiges (CRL) est la seule habilitée à régler les
litiges joueurs-clubs. Elle a ainsi invité les joueurs dont les contrats ne
sont pas respectés à saisir la CRL. La Ligue s'engage à appliquer les décisions
rendues par la CRL ou le tribunal arbitral sportif et à payer les arriérés des
salaires des joueurs par des prélèvements à partir des droits de retransmission
TV des clubs.
«La Ligue rappelle que tout boycott de match à des fins inavouées de
combines exposera les joueurs à de lourdes sanctions pour tentative de fraude,
sanctions qui peuvent s'étaler sur plusieurs saisons». La LFP insiste aussi sur
l'application de l'article 123 du règlement régissant le championnat de Ligue 1
et stipulant: «est responsable de tentative d'influence sur le cours du
championnat, toute équipe seniors qui, au cours des cinq (05) dernières
journées de championnat, n'aura pas aligné huit (08) joueurs ayant été inscrits
auparavant sur les feuilles de matchs des dix (10) premières journées de la
phase retour du championnat. Le club contrevenant est sanctionné par l'article
81 du code disciplinaire de la Ligue professionnelle, qui va de la défalcation
de points à la rétrogradation». Le président de la Ligue, Mahfoud Kerbadj, a
averti que les sanctions iront jusqu'à faire rétrograder les clubs incriminés
en division inférieure.