Avec à leur tête
la pomme de terre qui a battu tous les records en affichant entre 100 et 120 DA
le kilogramme dans tous les marchés, même ceux réputés populaires, les légumes
sont hors de portée pour la majorité des citoyens. En effet, les petits pois
font entre 70 et 110 DA le kilo, les fèves entre 60 et 80 DA, la salade laitue
100 DA, les carottes et les betteraves sont cédées entre 50 et 70 DA, alors que
la courgette ne veut point descendre au-dessous des 120 DA, sinon plus. La
tomate est vendue quant à elle entre 80 et 120 DA selon la qualité, alors que
le poivron coute toujours un peu plus de 130 DA. La banane est passée de 110 DA
le kilo il y a de cela quelque deux semaines à plus de 200 DA ces jours-ci,
alors que la mandarine, presqu'introuvable, vaut entre 100 et 140 DA. Pour les
oranges, il faut compter un prix moyen de 100 DA, mais si l'on veut manger de
belles oranges, c'est entre 150 et 200 DA le kilo ou de mandarines importées
d'Espagne, comme si la Mitidja et l'Algérie ne pouvaient pas en produire
suffisamment. La sardine ne sourit qu'aux nantis avec ses 350 à 500 DA le
kilogramme, de même que le poisson blanc et les autres variétés. La viande,
blanche ou rouge ne connait que l'augmentation, le poulet toujours au-dessus
des 230 DA le plein et la viande rouge ovine ou bovine est si chère que les
bouchers qui en vendent sont rarement sollicités. Même le prix du kilo de
viande ovine a été oublié par le commun du mortel, car ils n'osent même pas le
demander. Quoiqu'il en soit, si vous entrez au marché ou chez le marchand de
légumes du coin, ne comptez pas vous en sortir à moins de 800 ou 1.000 DA pour
emporter avec vous deux petits sachets en plastique qui ne pèsent pas si lourd
que cela. D'ailleurs un pince-sans-rire a affirmé en jurant que : « si je
ramenais ce que j'ai dépensé en monnaie, cette dernière aurait pesé plus lourd
».