Une opération de
recensement des marins-pêcheurs, lancée par la direction de la pêche et d'aquaculture de
la wilaya, est
en cours de traitement, apprend-on. Elle consiste à mettre à jour le fichier
des inscrits maritimes en activité dans le secteur de la pêche. Cette action
implique aussi bien les services des gardes-côtes que ceux de la CNAS. Elle cible les 02
ports de la wilaya,
Béni-saf et Bouzedjar. Le résultat obtenu devrait s'accorder à
l'indemnisation des marins-pêcheurs pendant la période du repos biologique.
Une interdiction de pêcher à l'intérieur des 03 milles nautiques (5,5 km) qui s'applique chaque
année du 1er mai au
31 août, conformément aux textes en vigueur. Selon des statistiques précédentes,
ils seraient environ 4200 inscrits maritimes, tous métiers spécialisés
confondus, dans les 02 ports. Mais il y a les inscrits définitifs, dont les
listes ont été arrêtées, et les inscrits temporaires, conséquences des fréquents
mouvements de personnel navigant souvent enregistrés. Cette mise à jour devra
être un indicateur socioéconomique fondamental. L'indemnisation serait calculée
sur la base de
l'actuel SMIG qui est de 18 000 DA. Elle devrait concerner les inscrits maritimes
dont les bateaux de pêche, sur lesquels ils sont embarqués, resteront au quai
durant ce repos biologique. Synonyme, n'ayant pas les aptitudes de pratiquer la pêche de fond. Dans cette
partie Ouest du littoral, la
ligne de base - zone sous surveillance de la police maritime
locale ou gardes-côtes - est délimitée par le tracement d'une courbe qui
traverse l'île de Rachgoun jusqu'à l'île de Raïs Lindlès en passant respectivement
par Raïs gros, Raïs Figaro, île Ronde et les Moules, indique-t-on. Cette mesure
est prise dans le sens de préserver dans le temps (période mai-août) et dans
l'espace (zone à l'intérieur des 03 milles), les richesses de la mer de toute forme d'exploitation.
Cette période de l'année est identifiée par les experts en biodiversité, comme
étant la phase la
plus propice pour la flore et
la faune de
se reproduire. Les mêmes océanologues s'accordent à
reconnaître aussi que beaucoup de disparitions d'espèces sont malheureusement
signalées à cette même période. La surexploitation sans
limite de la mer en
est l'une des causes. Les dégâts sont attribués à l'homme et sa machine, les
chaluts utilisés. Enfin, et à ce sujet, l'on sait déjà que la loi de finances 2012 a prévu une enveloppe
financière de 120 millions de dinars destinée à l'indemnisation des marins-pêcheurs
à l'échelle nationale durant cette période de repeuplement du poisson.