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SEBDOU: Le travail non déclaré bat son plein

par Yazid Boubkeur

Qui parlera au nom de ces pères de famille travaillant au noir dans des cafés et sans la moindre assurance ? En effet, à travers le territoire de Sebdou, pas moins de 100 ouvriers, selon notre enquête, répartis à travers les 35 cafés perçoivent un salaire en deçà des espérances (entre 6000 et 7000) et ne sont pas déclarés. Chose qui rend difficile leur quotidien.

A l'instar d'autres villes du pays, le travail non déclaré touche bon nombre de personnes et constitue par conséquent l'une des questions d'intérêt commun en matière d'emploi. Selon certains, le principal attrait de l'économie informelle est de nature économique car ce type d'activité permet aux employeurs, aux salariés et aux travailleurs indépendants d'augmenter leurs revenus ou de réduire leurs coûts en échappant à l'impôt et aux cotisations sociales.

Ceci explique que le travail non déclaré peut avoir un impact considérable sur les finances publiques du fait des pertes qu'il implique en termes de recettes fiscales et de cotisations sociales.

Lors de notre enquête, les non déclarés ont tenu à souligner, tout en gardant l'anonymat de crainte de leur patron, la nécessité des responsables du secteur concernés de diligenter une enquête afin de les insérer dans le cadre formel. Seule, comme tient à souligner un ouvrier, une stratégie globale ciblée permet de lutter efficacement contre le travail non déclaré.