Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Menace de grève dans les cités universitaires

par A. M.

Les sections syndicales UGTA des résidences universitaires de l'université Mentouri, de l'université des sciences islamiques et de l'Institut national de l'alimentation et des technologies agroalimentaires (INATAA) de Constantine, ainsi que du restaurant central et celles relevant des directions des œuvres universitaires, représentant environ un collectif de 3600 travailleurs, viennent d'annoncer un mouvement de grève qui entrera en vigueur immédiatement après la reprise des cours prévue pour le 1er avril prochain. Cette décision a été annoncée par un communiqué portant les cachets de 19 sections syndicales qui coiffent le secteur de l'enseignement supérieur dans la capitale de l'Est et transmis à notre journal.

Les syndicalistes questionnés ont motivé leur décision de recourir à la grève par la non-satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles, notamment une augmentation des salaires à hauteur de 15 % avec effet rétroactif à partir de janvier 2008, la révision à la hausse de certaines primes, l'ajout d'autres inexistantes encore dans le secteur, comme les primes de transport et de restauration, les promotions, la confirmation des contractuels, le logement, le recrutement et la formation.

Contacté hier, le responsable d'une section syndicale, qui ne veut pas être cité, nous a rappelé que cette plate-forme de revendications a été présentée à la tutelle au mois de juin 2011 et, jusqu'à ce jour, les travailleurs n'ont obtenu aucune réponse. «Nous avons organisé une journée de protestation le 23 février dernier et une journée de grève le 7 mars courant pour faire aboutir nos revendications, mais sans résultat, la direction générale de l'Onou (Office national des œuvres universitaires), sise à Ben-Aknoun, semble ignorer nos demandes», a ajouté ce syndicaliste.

Son collègue, le secrétaire général de la section syndicale de la résidence universitaire du 8 Novembre, en l'occurrence M. Djaou, est intervenu toutefois pour préciser que la démarche prônant le dialogue qu'ils ont adoptée n'a pas donné les fruits escomptés et ils ont décidé de recourir à la grève pour faire bouger les choses. Il a ajouté enfin que l'annonce qu'ils viennent de faire ne constitue en fait qu'un préavis de grève, car la décision finale concernant la date officielle du déclenchement de l'arrêt de travail, sa nature et sa durée sera prise au cours de l'assemblée générale que les syndicalistes envisagent de tenir demain, jeudi 29 mars, au niveau de la résidence universitaire Mohamed Seddik Benyahia d'El Khroub.