Les «oubliés» du relogement des deux quartiers de Médioni
et d'El-Hamri ont décidé, hier, de suspendre leur
mouvement de protestation, enclenché dimanche dernier, pour exiger des autorités
locales chargées de l'opération de procéder à la remise des pré-affectations.
Une suspension décidée, hier en mi-journée, suite à une rencontre tenue au
siège de la daïra entre un médiateur de la wilaya et des représentants des
familles, à l'issue de laquelle «il a été convenu de régler ce problème de
remise des pré-affectations dans un délai ne
dépassant pas une semaine». Mais avant cette rencontre de médiation dont les
discussions ont duré près de trois heures, des dizaines de protestataires se
sont regroupés, dès 9h du matin, devant le siège du secteur urbain d'El-Hamri avant de se déplacer vers l'artère principale d'El-Hamri, à proximité de la station de bus inter-wilayas du même quartier, où la circulation
automobile a été perturbée pour quelques dizaines de minutes. Les
protestataires ont décidé finalement d'interrompre leur mouvement dans le calme
après avoir convenu de se regrouper de nouveau, lundi prochain, au cas où les
promesses des autorités locales à donner suite à leurs demandes ne sont pas tenues
comme convenu.
Depuis dimanche dernier, rappelle-t-on,
plusieurs dizaines de chefs de familles, exclus de la dernière opération de
remise de pré-affectations, observent des
rassemblements devant le siège du secteur urbain El-Hamri
et devant le siège de la daïra pour exiger une réponse aux recours qu'ils
avaient déposés auprès de l'administration. L'enquête ouverte dans le sillage
de cette opération de remise de pré-affectations, lancée
fin décembre denier, a, selon une source proche du dossier, été bel et bien
finalisée et se trouve actuellement au niveau des services de la daïra d'Oran. C'est
sur la base des résultats de cette enquête que de nouvelles pré-affectations
ont été élaborées au profit des personnes omises. Des pré-affectations
qui n'attendent que la signature du chef de daïra pour être remises aux
bénéficiaires, selon nos sources. A noter que l'enquête lancée sous l'autorité
de la daïra d'Oran a permis de relever que plusieurs habitants de Médioni et d'El-Hamri ont été en
effet injustement exclus. Il s'agit d'«omissions» selon le terme utilisé par
notre source. La même enquête, dont les résultats finaux n'ont pas encore été
rendus publics, confirme également l'existence d'un nombre assez important
d'intrus. Il s'agit, dans ce cas précis, de personnes étrangères au secteur, mais
aussi de personnes qui ont certes habité le quartier dans le passé mais qui
l'ont quitté pour d'autres lieux de résidence.