Les dirigeants Koubéens sont-ils conscients du
danger qui guette le RCK ? La situation actuelle n'incite guère à l'optimisme
comme en témoigne sa position actuelle au classement. Apparemment, à cette
cadence, le Raed risque de disparaître de l'élite footballistique
comme l'ASAM, la JSBM,
le GCM, la JSMT,
le RCR et le WKF Collo et bien d'autres équipes. Le RCK n'est pas à sa
véritable place par rapport à son histoire, son statut de club formateur et les
objectifs assignés en début de saison. «On souhaite que toute la famille koubéenne se réunisse autour d'une table et crève l'abcès. Le
RCK est dans un état critique», nous a déclaré avec beaucoup d'amertume Dikhai, l'un des deux membres du comité des sages du Raed ayant accompagné l'équipe à Oran. Une déclaration très
significative de la situation qui prévaut au sein du RCK, l'un des premiers
finalistes de la coupe d'Algérie en 1966 face au CRB et champion d'Algérie 1981,
considéré comme un vivier des différentes sélections nationales pour avoir
enfanté de grands joueurs. En tous cas, les noms des frères Aït
Chegou, Amirouche, Zitouni Mustapha, Teldja, Chaïb, Assad, Kaci
Saïd, Kaci Mohamed, Safsafi,
Kaoua, Bedjaoui, feu Aït Hamouda, Talbi
et un certain entraîneur Abdelkader Zerrar resteront
gravés dans la mémoire des Algériens. A présent, une prise de conscience est
plus que nécessaire pour éviter d'éventuelles fâcheuses conséquences qui
pourraient ternir la grande histoire de ce club, considéré dans un passé récent
comme un exemple. Comment en est-on arrivé là ? Selon notre enquête, il
semblerait que le Raed est géré comme un club amateur.
«A présent, sur le plan financier, le club est à l?agonie, alors que les
conditions de travail sont presque inexistantes avec notamment l'absence des
dirigeants qui ne daignent même pas assister le groupe pour s'enquérir de la
situation des joueurs. L'entraîneur Rachid Hamada a, à maintes reprises, menacé
de démissionner en raison des conditions difficiles dans lesquelles il
travaille, car l'équipe est livrée à elle-même. La situation dans le club va de
mal en pis», nous a-t-on affirmé. Ce qui est certain, c'est que les joueurs et
leur coach ont du mal à se concentrer dans leur travail. Hamada, le troisième
entraîneur à diriger le RCK depuis le début du championnat, après Kamel Bouhellal qui a jeté
l'éponge, et Hakim Boufenara ayant fini par rendre le
tablier face aux nombreux obstacles rencontrés, tente de faire de son mieux
pour assurer de bons résultats pour l'équipe et ce, en dépit de toutes les
difficultés. Parti pour jouer la carte de l'accession, le RCK se retrouve, à
huit rencontres de la fin de cet exercice, concerné par la relégation après
avoir perdu la bagatelle de dix-sept points à domicile. A une longueur du
troisième relégable, le SAM, le Raed
recevra l'ESM, le MOB, l'OM et l'USMB
et se déplacera à quatre reprises chez la JSS, MSPB, l'USMBA et
l'USMAn. Ce qui signifie clairement que le RCK n'est
pas encore sorti de l'auberge, même si, mathématiquement, il n'est pas encore
trop tard pour sauver le club. Alors, les dirigeants ou plutôt ceux qui ont été
à l'origine de cette situation parviendront-ils à assumer leurs responsabilités
? C'est la question qui taraude l'esprit des fans Koubéens.