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Les habitants du terrain «Kaidi» lancent un S0S

par A. Mallem

Les habitants du terrain «Kaidi Abdallah», situé en bas de l'avenue Kitouni Abdelmalek, qui abrite quelque 1.700 familles, ont menacé, hier, de bloquer la rue pour protester contre l'état de la voie qui mène à l'école du quartier où sont scolarisés leurs enfants.

«Demain dimanche, lorsque les enfants reprendront les cours, sinon lundi au plus tard, les parents d'élèves vont accompagner leurs enfants et bloquer la rue Kitouni à toute circulation, afin d'exiger des autorités locales concernées, de procéder en urgence à la réfection de la route menant du quartier à l'école dont l'état laisse à désirer, devenue dangereuse pour leurs enfants», nous a déclaré hier, M. Youssef, résident du quartier et membre de l'association des parents d'élèves.

 Notre interlocuteur ajoute que les membres de l'association tiennent conclave pour examiner la possibilité de recourir à cette action, estimant que celle-ci représente désormais la seule alternative pour régler ce problème. En effet, les pluies qui se sont abattues sur la ?ville des ponts', durant ces derniers temps, ont poussé les habitants de ce quartier proche du centre-ville et situé dans une zone de glissement de terrains, à lancer à plusieurs reprises, un SOS en direction des services techniques de l'APC et des pompiers, pour demander protection contre d'éventuels glissements de terrain, notamment quant il s'agit de leurs enfants qui, pour rejoindre l'école Tarek Ibn-Ziad, située en haut du quartier à la rue Kitouni Abdelmalek, où ils sont scolarisés, sont obligés d'emprunter un chemin qui a été rendu fragile par la pluie. «La rue principale qui conduit à l'école menace de s'effondrer parce que le terrain a été rendu friable par les pluies qui ont provoqué des fissures, tout le long de la voie. Nous vivons, ces derniers jours, dans la crainte d'éventuelles catastrophes», nous a expliqué encore M. Youssef. Notre interlocuteur a avancé que les démarches faites dernièrement auprès du secteur urbain de Sidi Rached et de la Protection civile, n'ont donné aucun résultat probant. Et de souligner que les riverains ont compris cette fin de non-recevoir exprimée des autorités locales, comme un abandon et ont entrepris, ces derniers jours, de remblayer la voie par des moyens de fortune pour la rendre praticable. «Peine perdue», ont-ils constaté, puisque les fortes précipitations ont tout emporté en rendant celle-ci aussi dangereuse qu'avant, surtout pour les enfants. «Les agents de la Protection civile que nous avions appelés à la rescousse nous ont répondu que les problèmes de glissement de terrain ne sont pas de leur compétence mais de celle du CTC», poursuit M. Youssef qui assure avoir contacté les responsables du secteur urbain de Sidi Rached pour demander un chargement de sable et de la caillasse afin de rendre la voie en question moins glissante et plus praticable pour les enfants. «Mais sans suite», a-t-il déploré en affirmant que les habitants comptent passer à une autre forme d'action pour contraindre les services concernés à prendre en charge leur revendication.

 Contacté hier, le chargé de la communication de l'APC de Constantine a rappelé les déclarations faites dernièrement par le vice-président de l'APC, chargé des travaux à propos de l'exécution du programme d'aménagement urbain qui vient d'être lancé. Il a expliqué que «le cas de Kaidi Abdallah figure dans le projet de renforcement de l'avenue du 20 Août au quartier de Aouinet el Foul où les travaux sont menés en coordination avec la Seaco. Aussi, ce terrain nécessite un traitement spécial et la société des eaux est sur le point d'achever le travail d'assainissement et de traitement des fuites d'eau potable qui lui a été confié et cela va permettre désormais, de lancer les travaux de renforcement et de réhabilitation des voies et communications conduisant au quartier, travaux qui seront suivis d'un goudronnage. Ainsi, les riverains doivent s'armer de patience, un temps relativement court, avant que leurs problèmes soient réglés», a-t-il conclu.