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Le Mouvement de la société pour la paix (MSP), El Islah
et Ennahdha ont signé hier le pacte scellant leur
alliance, en prévision des élections du 10 mai prochain.
Dans une cérémonie organisée à l'hôtel Safir, les trois partis ont invité un panel de «personnalités» acquises à leur cause pour «immortaliser» un événement que les chefs des partis islamistes ont tous qualifié «d'historique». Même un poète a été dépêché sur les lieux pour réciter des vers à la gloire de l'islamisme. Le nom donné à l'union du triumvirat islamiste est « L'alliance de l'Algérie verte». C'est ce qu'ont annoncé les chefs des partis en question, qui sont convaincus que cette collaboration va donner des couleurs à l'Algérie. La priorité sera donnée à la réforme de la Constitution, a annoncé d'emblée Hamlaoui Akouchi, président d'El Islah. Ce dernier a répété à maintes reprises que l'identité nationale réside dans «l'islam et l'arabité». Le responsable n'a pas pipé un mot sur l'amazighité alors que cette dernière est consacrée dans la Constitution comme langue nationale. Pour lui, les constantes nationales se limitent à la langue arabe qu'il faut, dit-il, réhabiliter, et l'Islam qu'il faut, affirme-t-il, défendre des «agressions extérieures». Dans un discours, le responsable d'El Islah a défendu les thèses islamistes en brandissant comme trophée l'expérience turque. Aucun programme n'est présenté par ailleurs par les trois partis politiques dont les chefs se sont contentés de parler de généralités en mettant en exergue le rôle de la femme, dont la journée mondiale sera célébrée aujourd'hui. «Les prémices du changement pointent à l'horizon si les conditions sont réunies», a déclaré pour sa part le secrétaire général d'Ennahdha, Fateh Rebaï. Ce dernier a qualifié également d'historique l'Union des trois partis en soulignant que le triumvirat, contrairement à ce qui est galvaudé, dispose d'un programme politique et économique. Rebaï ne donnera cependant aucun aperçu sur le programme économique des trois partis islamistes. De son côté, le chef du MSP, en excellent orateur, a défendu cette nouvelle union créée, affirme-t-il, sans peine à cause du projet qu'elle véhicule. «Ceux qui ont misé sur notre échec, nous leur disons merci car nous avons relevé le défi», a déclaré Soltani qui ajoute «nous disons à ceux qui ont diabolisé le courant islamiste que la page de l'islamophobie est tournée». Aboudjerra Soltani, qui note qu'il est temps de sortir de «l'état des frictions», a plaidé en faveur de la «restitution de la légitimité » à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. A noter que les principes cosignés dans le pacte de «l'alliance de l'Algérie verte» sont au nombre de 10, notamment «l'Islam, religion de l'Etat», «la déclaration du 1er Novembre 1954, comme référence de l'Etat algérien», «régime démocratique républicain», «l'alternance pacifique au pouvoir», «les libertés individuelles et collectives» ou encore «le respect des accords internationaux sur la base des intérêts mutuels». |
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