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Les entreprises
algériennes seront dorénavant concernées par les études mondiales que mène
régulièrement le cabinet international Ernest & Young sur les systèmes
d'informations. C'est sans doute la première fois que les besoins réels des
entreprises algériennes en matière de sécurité informatique seront connus.
Au bout, une image plus précise de leurs attentes et des risques qu'elles encourent. « L'Algérie fera dorénavant partie de notre panel (d'étude) et figurera dans la prochaine enquête qui aura lieu à mi juin- juillet, et qui portera sur la sécurité informatique dans les entreprises», a déclaré Ouarda Deramchi, Senior Manager IT Advisory au bureau d'Alger du cabinet Ernst and Young, indiquant néanmoins que le calendrier prévisionnel des enquêtes n'est pas encore achevé. Désormais, l'approche des risques encourus par les systèmes informatiques des entreprises algériennes se fera sur la base d'informations, d'observations et de tests recueillis et menés dans l'environnement réel de ces entreprises. Cette décision d'Ernst & Young intervient, selon notre interlocutrice, dans le but de mieux connaître les entreprises algériennes, jauger leurs tendances et pratiques dans le domaine des systèmes d'informations d'une manière générale. «Notre but est de se rapprocher un peu plus des entreprises algériennes et donner une image plus réelle de leurs besoins et de leurs comportements», souligne la responsable IT chez Ernst and Young en Algérie. Ce cabinet, parmi les "big four" du métier au niveau mondial, mène régulièrement des enquêtes sur les cinq continents, touchant les décideurs informatiques de plusieurs centaines d'entreprises. L'enquête menée par Ernst & Young en 2011 a concerné 869 entreprises dans 15 pays de l'Europe occidentale, de l'Europe de l'Est, du Moyen-Orient, l'Afrique du Sud, l'Australie et les Etats-Unis et dont les résultats ont été présentés il y a près d'un mois à Alger, devant un parterre composé responsables et de directeurs des systèmes informatiques (DSI) de plusieurs groupes algériens, publics et privés, ainsi que des entreprises étrangères basées en Algérie. L'enquête intitulée : «L'innovation, moteur de croissance ; le rôle des systèmes d'information dans le nouveau contexte économique» démontre que 55% des dirigeants sont satisfaits de la façon dont sont gérées les DSI (Directions de systèmes d'information) et que 42% des sociétés ont augmenté leur budget informatique pour garantir un maximum de sécurité. Connaître les principaux risques pour mieux les affronter Dans quelle mesure les responsables des entreprises algériennes peuvent-ils s'identifier à ces résultats ? Ces derniers ont justement émis le souhait d'être inclus dans ces enquêtes. «Ce qui ne peut qu'être bénéfique dans la mesure où on aura une image plus précise des attentes de nos partenaires», souligne notre interlocutrice. Ce besoin exprimé dénote aussi d'un esprit d'ouverture de ces entreprises algériennes qui admettent de soumettre leurs systèmes d'information à une expertise externe. La prochaine enquête concernera donc la sécurité informatique de certaines entreprises algériennes, un thème important pour les DSI, car cela va leur permettre de faire le point sur les principaux risques liés à l'ouverture des technologies de l'information et de la communication (TIC), pour mieux s'en prémunir. Confortés par des avis d'experts extérieurs, les DSI pourront ainsi mieux convaincre les responsables de ces entreprises à s'équiper et prendre des décisions parfois difficiles à généraliser à l'ensemble des intervenants dans les systèmes informatiques. A mesure que le paysage technologique évolue, les entreprises et leurs équipes informatiques sont de plus en plus confrontées aux cyber-menaces ciblant leur sécurité informatique, notamment avec l'entrée en scène des smartphones qui ajoutent une bonne couche à la vulnérabilité. Toutes les entreprises à travers le monde sont affectées et la plupart ne sont pas vraiment préparées. Et les entreprises établies en Algérie ne sont pas en reste, puisqu'elles sont toutes connectées sur le réseau mondial. «La sécurité du réseau informatique doit être actuellement l'une des considérations stratégiques des entreprises algériennes, c'est pourquoi on a décidé de les inclure dans le panel», conclut Ouarda Deramchi. |
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