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Le ministre des Finances, Karim Djoudi, interrogé
sur l'étendue de la corruption au sein de l'institution douanière, a affirmé
que le phénomène existe. «Personne ne peut nier l'existence de la corruption
dans notre pays», a-t-il déclaré, hier, en marge d'un séminaire organisé à
l'hôtel El-Aurassi par la direction générale des
Douanes algériennes.
Le ministre des Finances soulignera à cet effet qu'en matière de «lutte contre la corruption, beaucoup reste encore à faire». Pour le directeur général des Douanes, Mohamed Abdou Bouderbala, interpellé sur le même sujet, il a fait savoir pour sa part qu'il n'existait que des cas isolés de corruption. «Si quelqu'un se fait prendre, il sera immédiatement traduit devant la justice», a déclaré le patron des Douanes en défendant l'institution qu'il dirige. Bouderbala, qui était entouré de journalistes à l'affût de plus d'informations, a refusé de s'étaler sur la question en précisant toutefois qu'il existe un arsenal réglementaire et législatif pour faire face au phénomène de la corruption. «Les Algériens ont accumulé des clichés sur les douanes», s'est désolé Mohamed Abdou Bouderbala qui note que «la douane des valises c'est fini». Il rappellera à cet effet, qu'en plus de l'inspection générale, quatre autres inspections régionales ont été installées pour veiller au grain dans tous les services qui relèvent de l'institution douanière. L'informatisation des services des Douanes ainsi que l'acquisition de 5 nouveaux scanners ultra-perfectionnés entrent le cadre de l'instauration de la politique de transparence prônée par la douane, ajoute encore le responsable des Douanes algériennes en précisant, par ailleurs, que le service contentieux est actuellement informatisé à 100%. Questionné sur le climat social à l'intérieur des douanes, Bouderbala affirme que «les douaniers sont contents de leur statut» même s'il reconnaît qu'il «existe deux à trois perturbations». «Le climat social dans la douane n'a jamais été aussi parfait», conclut Mohamed Abdou Bouderbala. A noter, par ailleurs, que la direction générale des Douanes, la direction mondiale des Douanes, en collaboration avec la Banque mondiale et la banque islamique de développement organisent depuis hier et durant deux journées un atelier de recherche consacré à «l'usage de la quantification dans les administrations fiscales et douanières des pays en développement et émergents». Cet atelier, estime le ministre des Fiances, lors de son allocution d'ouverture, est «un signe de notre volonté à poursuivre les efforts d'ouverture de notre économie pour une meilleure insertion dans les échanges mondiaux». Karim Djoudi, qui plaide pour une meilleure gestion fiscale et douanière, dira que le gouvernement, depuis quelques années, a mis en place un ensemble de mesures dans la perspective d'ouvrir davantage notre économie. De son côté, le secrétaire général de l'Organisation mondiale des douanes a mis en exergue l'importance de la rencontre. Il soulignera à cet effet, lors de son intervention, que «l'idée maîtresse de la présente conférence est que les expérimentations qui ont recours à la mesure, l'exploration des données et l'analyse quantitative peuvent s'avérer utiles pour mettre en œuvre des politiques de réforme et de modernisation au sein des administrations douanières et fiscales». |
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