De manière récurrente, les responsables israéliens remettent sur le tapis
et avec un incomparable culot une demande de réparation pour les biens de juifs
qui ont quitté les pays arabes après la création d'Israël. Les exigences de
réparation remontent même jusqu'à la période de Mohamed, Prophète de l'Islam.
Le 21 février dernier, le président de la Knesset israélienne, Reuven Rivlin, a déclaré qu'il ne
«pourrait y avoir de traité de paix avec nos voisins s'ils ne paient pas des
réparations» aux juifs qui ont quitté les pays arabes après la création
d'Israël. Il y a déjà deux ans, une disposition avait été présentée à la Knesset prévoyant que tout
traité de paix doit inclure des dédommagements aux «réfugiés» juifs. L'objectif
est clairement propagandiste. Il est destiné à contester le droit au retour des
réfugiés palestiniens consacré par les résolutions de l'ONU. Le président de la Knesset, parlant des biens
des juifs «confisqués» après leur départ vers Israël, a ajouté que «nous ne
pouvons avoir des relations avec un pays qui justifie le vol. S'il y a un
traité entre Israël et les pays arabes, les réparations doivent être incluses».
Un comble pour un régime raciste qui a spolié tout un peuple. L'exigence de
compensation ratisse très large. L'Egypte, la Mauritanie, le Maroc, l'Algérie,
la Tunisie, la Libye, le Soudan, la Syrie, l'Irak, le Liban, la Jordanie et le Bahreïn
sont sommés de payer des compensations pour 850.000 juifs et verser la coquette
somme de 300 milliards de dollars. Et pour rendre l'affaire inextricable, les
comptes remontent jusqu'au temps du Prophète. Les Saoudiens devraient ainsi
payer 100 milliards de dollars pour les biens des juifs de cette lointaine
période. La loi pourrait être présentée à nouveau au cours des prochaines
semaines à la Knesset. Elle
oblige le gouvernement israélien à demander aux autorités égyptiennes, déjà
liées par un accord avec Israël, de restituer les biens des juifs qui ont
quitté les villes égyptiennes à partir de 1948. Quant à l'Iran, Israël lui
réclame le paiement de 100 milliards de dollars. Cette exigence de
«compensation» est destinée à créer de toute pièce un problème de réfugiés
juifs et à le mettre dans la balance dans toute discussion sur le droit au
retour des Palestiniens.