Sept familles des chalets SOTRACO et 39 autres de la cité El Bir, exclues de l'opération de relogement des habitants des
deux cités à la nouvelle ville de Ali Mendjeli, ont
organisé hier un sit-in devant la daïra de Constantine pour réclamer encore une
fois leur transfert dans des logements décents. Selon des animateurs du
mouvement de protestation, «en premier, nous demandons aux autorités d'arrêter
les poursuites en justice des 05 personnes appréhendées le 22 janvier 2012 pour
avoir barré la route de la cité Boudraa Salah. Nous
réclamons ensuite l'affichage de la liste officielle des bénéficiaires, la mise
sur pied d'une commission ministérielle pour enquêter et examiner l'opération
de relogement, la connaissance des critères retenus qui ont fait que certains
soient relogés et pas d'autres, bien que remplissant les mêmes conditions que
celles des bénéficiaires. Nous réclamons également le rétablissement de
l'alimentation en eau potable et en électricité des habitations non démolies
jusqu'à ce que la commission d'enquête ministérielle achève l'étude du dossier».
Et là, nos interlocuteurs font savoir qu'après le transfert de leurs voisins
dans leurs nouveaux logements, c'est-à-dire le 18 décembre dernier, «tous les
chalets SOTRACO ainsi que toutes les maisons de la cité El Bir
ont été rasées sauf les nôtres qui sont encore debout, grâce à notre
résistance». «Et depuis, ajoutent-ils, nous vivons dans des conditions très
difficiles, sans eau et sans électricité, mais aussi sans éclairage public et
dans l'insécurité totale. Nous réclamons aussi la prise en considération des célibataires
âgés de moins de 35 ans, comme cela a été promis ainsi que le relogement
provisoire des familles qui ont fait des recours, mais dont les maisons ont été
détruites et ce, jusqu'à ce qu'il soit statué sur leurs cas».
Selon un des protestataires, «en vérité, nous avons été trahis par les
dirigeants de l'association des habitants des chalets qui ont mal défendu nos
dossiers mais qui ont bénéficié, pour ce qui les concerne, d'un appartement
situé dans le bloc G, soit le meilleur de toute l'UV18 de la nouvelle ville de
Ali Mendjeli.» Après avoir attendu durant toute la
matinée devant la daïra, les protestataires ont finalement été contactés par la
wilaya avec la promesse d'être reçus, à partir de 14 ou 15 heures, par un représentant
du wali.